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The Piper at the Gates of Dawn

49 ans après, retour sur le premier joyau des Pink Floyd

Tomás Aramayo et Damián Giammarino (La Izquierda Diario) Samedi 5 juillet, le monde a célébré les 49 ans de la sortie de The Piper at the Gates of Dawn, l’un des albums les plus influents de l’histoire du rock psychédélique.

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En 1965 se formait l’un de ces groupes qui furent, sans aucun doute, parmi les cinq plus illustres de l’histoire du rock. Au milieu des allers et venues de ses différents membres, Pink Floyd se crée avec Syd Barrett, Nick Mason, Richard Wright et Roger Waters. Le nom du groupe, suggéré par Barrett, est la combinaison des noms des deux bluesmen Pink Anderson et Floyd Council. A ses débuts, le groupe s’appelait The Pink Floyd Sound, et c’est plus tard que le nom du groupe est devenu celui sous lequel que tout le monde le connaît aujourd’hui.

Deux ans après cette « première fondation », naît dans l’esprit de Barrett un album auquel la critique ne porta pas d’intérêt mais qui s’est vite popularisé : The Piper at the Gates of Dawn. C’est Barrett qui a écrit dix des onze titres, tandis que Waters a écrit le onzième. Cet album est venu révolutionner le son de l’époque, aussi bien par le mélange des différents genres musicaux que par l’utilisation d’accords et de gammes peu communs dans la musique populaire du moment. Quelques temps après, la critique souligna qu’il avait même surpassé Sgt Peppers des Beatles par le degré de psychédélisme qu’il présentait.

De ce disque on connaît des titres comme Matilda Mother, Astronomy domine, que David Gilmour continue encore à interpréter, ou encore Interestellar Overdrive, un thème instrumental de près de 10 minutes, qui fut la base de titres postérieurs comme Atom Heart Mother et Echoes. Sid Barrett, dans l’une de ses notes, raconte que l’album avait été inspiré du livre de Kenneth Grahame Le vent dans les saules, publié en 1908, classique de la littérature enfantine anglaise. Le nom du 7e chapitre est le même que celui de l’album.

A l’égard du disque, une vieille légende urbaine propagée par les médias dédiés au rock raconte qu’en 1967, dans les studios Abbey Road, les Pink Floyd rencontrèrent les Beatles pendant qu’ils enregistraient respectivement The Piper at the Gates of Dawn et Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band. Cette légende urbaine est liée au fait que les Beatles ont sorti leur album quelques jours avant celui des Pink Floyd.
Cet album a été l’une des occasions durant lesquelles son grand génie, Syd Barrett, a participé jusqu’au bout à l’élaboration du groupe (même s’il on pourrait reconnaître son influence dans toute l’oeuvre des Pink Floyd.

Plus tard, il jouera une dernière fois avec le groupe, dans ce qui semblera toujours être une sorte d’adieu au groupe – à cause de sa dépression causée par sa consommation de LSD – comme on peut le ressentir dans la chanson Jugband Blues où il dit : « Je m’en fous si le soleil ne brille pas, et je m’en fous si rien n’est à moi. »
Après une courte carrière de soliste, celui-ci s’est retiré dans la maison de ses parents dont il sortait peu, ne se montrait pas en public. Selon certains, Barrett présentait des symptômes d’autisme ; d’autres voient des indices de schizophrénie, mais tous admettaient que sa consommation de LSD n’avait fait qu’empirer sa situation. Ses compagnons de groupe racontent qu’ils le virent pour la dernière fois les sourcils et le crâne rasé, au studio d’enregistrement, alors qu’ils produisaient I Wish You Were Here où ils lui dédicacent une chanson.

Le 7 juillet dernier a été marqué par les 10 ans de la mort de Syd Barrett, décédé d’un cancer.

Aujourd’hui, nous fêtons le 49e anniversaire de sa meilleure production, The Piper at the Gates of Dawn, une façon aussi de lui rendre hommage.


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