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Première assemblée générale sur l’université Paris 7 - Diderot

A Paris 7 la lutte continue

Paris 7, qui n’a pourtant pas de tradition de lutte, à l’inverse d’autres universités comme Paris 8 ou Paris 1, s’est pourtant frayée une place parmi les universités les plus mobilisées d’Île-de-France durant le mouvement contre la loi travail. Elle a réuni, au plus fort du mouvement, près de 150 personnes en assemblée générale et un cinquième de ce nombre en comité de mobilisation. Elle a notamment été beaucoup marquée par la journée du 22 mars, lorsque 300 étudiants regroupés devant Paris I - Tolbiac en action IDF contre la répression policière, sont venus jusque devant celle-ci en manifestation sauvage afin de porter soutien aux étudiants rassemblés devant les bureaux de l’administration afin d’exiger la banalisation des cours. Trois mois de vacances entre temps, et pourtant rien ne s’arrête. Les étudiants sont bels et bien déterminés à en finir avec le monde de la loi travail. Xavier Dolan

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La lutte reprend sur Paris 7


Vendredi dernier se réunissait pour la toute première fois depuis la fin des vacances le comité de mobilisation. Celui-ci a rassemblé plus d’une vingtaine de personnes. Phénomène que l’on qualifiait déjà de prometteur, comme le relatait une étudiante de l’université hier, sachant que les cours n’avaient pas encore repris et que nombreux étaient les militants du mouvement encore en vacances. Durant celui-ci avaient émergé plusieurs initiatives : un collage d’affiches, la réalisation de banderoles, un départ commun depuis l’université pour la manifestation d’aujourd’hui, et surtout une assemblée générale la veille de sa tenue. Comme l’analysait ce même étudiant après avoir distribué des tracts sur l’université depuis le début de la semaine « tout laisse présager que la flamme politique née sur les universités au printemps dernier est loin de s’éteindre ».

Ce pressentiment s’est vu vérifier hier soir. En effet, l’AG a réuni trois fois plus d’étudiants que lors du comité de mobilisation. Une des forces de cette assemblée était la pluralité des personnes qu’elle rassemblait, aussi bien d’anciens lycéens du mouvement qui rentrent en première année de licence, que de doctorants, ou d’étudiants en Master ou licence ayant suivi de près ou de loin la mobilisation du printemps dernier. Seuls manquaient des membres du personnel de l’université.

Les discussions se sont centrées à la fois sur la situation politique générale, la préparation de la manifestation d’aujourd’hui ainsi que les activités à mener sur l’université. Et en ce sens, plusieurs perspectives se sont dégagées.

La première est que le meeting « Contre les violences policières, le racisme et l’islamophobie » qui se tiendra le 29 septembre à l’université Paris I en présence d’Assa Traoré, sœur d’Adama Traoré assassiné par la police, et de porte-paroles du CCIF, devienne une échéance inter-facs. Revendication qui lors du vote ne s’est vue recevoir aucune opposition après que plusieurs étudiants se soient attelés à expliquer l’enjeu que représentait cet événement. En partant du constat qu’une des faiblesses de ce long mouvement fut que la jeunesse des quartiers populaires, souvent très précaire, n’était pas entrée dans la lutte, ils ont rappelé le rôle-clé que peut pourtant jouer celle-ci. Et l’importance que les jeunes d’ores et déjà mobilisés construisent un mouvement politique contre la répression - en lien avec la politique impérialiste -, aux côtés de la jeunesse des banlieues qui subit quotidiennement répression et stigmatisation.

En plus de cette échéance capitale a aussi été votée la tenue d’une nouvelle assemblée générale, jeudi 22 septembre à 18h00, qui sera précédée d’une réunion publique autour de la question du racisme, de l’islamophobie et de la répression. Quant au comité de mobilisation qui est censé prendre en charge la réalisation des différentes actions, il se tiendra demain à 16h30.


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