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Repression pré-rentrée sociale

A Rennes, la mairie veut infliger à Solidaires une amende de plus de 46 000 euros !

En mai dernier, à Rennes, le syndicat Sud Solidaires avait, pour éviter une évacuation violente, signé avec la mairie un bail d'occupation de la salle de la Cité. A deux semaines de la manifestation nationale du 15 septembre, la Mairie réclame aujourd'hui 46 345 euros à la centrale syndicale ! Karel Venuvitch

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Rebaptisée Maison du Peuple par les opposants à la loi travail, la salle de la Cité à Rennes a été un symbole du mouvement contre la loi travail dans la ville bretonne. Occupée le 1er mai, et face à la menace d’une expulsion par les forces de l’ordre, Sud-Solidaires avait pris la décision de signer, seul, un bail d’occupation et ainsi éviter une intervention de la police. Un deal respecté seulement 13 jours par la Mairie, qui n’a pas hésité, à la première occasion, à lancer une opération expulsion. Fin mai, des manifestants ont réinvesti la Maison du Peuple, avant d’être quasi immédiatement délogé manu militari.

18 800 euros de "remise en état de la structure", 14 500 euros de "réparation de matériel" auxquels viennent s’ajouter des frais de rétroprojecteur, de routeur informatique ou encore de mobilier pour un total de 46 345 euros, voici la facture salée adressé par la mairie à la centrale syndicale. Une amende que Sud Solidaires entend contesté, estimant que les interventions de la police - et les manifestants rennais peuvent témoigner de la brutalité policière dans la cité bretonne au printemps dernier - serait en partie responsable des nombreuses dégradations constaté dans la Maison du Peuple. Le syndicat est même prêt à poursuivre le combat jusque dans les tribunaux pour obtenir gain de cause. Quoiqu’il en soit, le message adressé par les autorités publiques est limpide.

Alors que le 15 septembre s’annonce comme une date clé d’une éventuelle reprise de la mobilisation contre la loi travail, la mairie de Rennes choisit de jouer la carte de l’intimidation. Derrière cette amende au montant pour le moins exorbitant, le message d’une politique repressive contre le mouvement social est à peine voilé. Alors que Rennes a été le théatre de la violence policière, allant jusqu’à interdire aux manifestants de défiler en ville, la mairie lance un avertissement. Gage aux opposants, et en premier lieu à Sud Solidaire, de ne pas céder à ce tour de force et à inclure dans leurs revendications l’arrêt total de toute poursuite,qu’il s’agisse des manifestants ou des centrales syndicales. Quoiqu’il en soit, la réponse la plus cinglante à ces tentatives d’intimidation viendra de la rue, dès le 15 septembre.


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