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Edito

A bas les privilèges de la caste politique. Si nous pouvons vivre avec 1700€ par mois, eux aussi !

L’affaire Fillon a mis en lumière toute la corruption et les privilèges d’une caste politique défendant ses propres intérêts et ceux du patronat avec lequel elle entretient des rapports intimes. En finir avec cette caste c’est en finir avec les privilèges qui la séparent de la vie de millions de travailleurs. Comité de rédaction

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Pauvre député riche…


12 800 € de rémunération pour un député, auxquels s’ajoutent 9 561 € d’enveloppe pour l’embauche d’assistants, logement et voiture de fonction, aides multiples et variés. Une réalité bien distante de la fiction d’un Laurent Wauquiez laissant penser qu’en absence d’une enveloppe supplémentaire pour ses déplacements, il serait obligé de dormir dans sa voiture. Ou encore ce soutien de Macron qui face aux affaires en cours n’a pas trouvé de meilleure proposition que d’augmenter encore la rémunération des parlementaires pour dissuader les malversations, comme si c’était par nécessité que les Fillon et les Cahuzac agissaient. Une véritable provocation pour des millions de travailleurs qui se démènent comme ils peuvent pour finir leurs mois avec des salaires dix, quinze fois plus petits.

Pas étonnant que les membres de cette caste, vivant dans des châteaux et hôtels particuliers, mangeant dans les meilleurs restaurants se sentent plus proches de la classe avec laquelle ils partagent ce train de vie, que de la majorité qu’ils sont censés représenter. Car au-delà de toute la corruption et le gaspillage d’argent publique par la caste politique dont l’affaire Fillon n’est qu’un petit échantillon, cette couche de parasites conspire en permanence en faveur du patronat.

Les dernières révélations concernant les liens de François Fillon avec le groupe Axa au travers son cabinet de conseil en sont un exemple particulièrement édifiant. Celui même qui s’apprêtait à s’attaquer à la sécurité sociale, s’il était élu, aurait touché 200 000 € de la part… du géant des assurances privées !

La composition même du parlement n’est aujourd’hui en rien représentative de la population. 68% des députés ont plus de 50 ans (contre seulement 36% dans la société), 73% sont hommes. Et surtout, les ouvriers et les employés, qui constituent la majorité de la population, se sont que 2,6% à l’Assemblée !

Une « véritable représentation populaire »

Quel que soit le vainqueur des prochaines élections, rien de changera sérieusement tant que ce système de petites faveurs entre amis sera en place. C’est ce qu’avaient compris les communards il y a presque un siècle et demi. Dans un communiqué du 25 mars 1871, le Comité central de la Garde Nationale écrivait :

« Citoyens, ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre propre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne considèrent que leurs propres intérêts et finissent toujours par se considérer comme indispensables. […] Évitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. […] Nous sommes convaincus que, si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèreront jamais comme vos maîtres. »

Pour des élus révocables et rémunérés à la hauteur du salaire moyen

Au sein de cette première expérience de pouvoir ouvrier et populaire que fut la Commune, il n’était donc pas question de privilèges pour les représentants du peuple, leur salaire était strictement identique à celui de l’ouvrier moyen. Pas question non plus de croire aux promesses de campagne et que le bulletin de vote soit le chèque en blanc qu’il est aujourd’hui. Chaque élu était révocable par ses propres électeurs à tout moment si ceux-ci jugeaient qu’il ne respectait pas le mandat qui lui avait été donné.

Voici deux propositions concrètes que Révolution Permanente souhaite verser au débat ouvert par le scandale Fillon. La moitié de la population en France vit avec moins de 1700 € par mois. Pas de raison pour qu’un élu touche une centime de plus ! Une telle mesure, si elle était adoptée, aurait comme avantage de faire se désintéresser du « métier » politique de nombreux arrivistes et corrompus … ou alors de les faire s’intéresser subitement à nos salaires !


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