capture d’écran Facebook
Les commentateurs qui filment la scène n’y croient pas. « Mais c’est super dangereux ce qu’ils font ». A deux mètres du fleuve, sur un des quais, des policiers de la BAC, visibles par leurs accoutrements de civils et leurs casques passent à tabac deux ou trois manifestants. Ils sont plusieurs à s’acharner. Les « bacqueux » les mettent au sol, assènent des coups de pied. A un moment, une chaussure vole pour se jeter dans le fleuve.
Comme à Bordeaux avec le cas d’Olivier, touché à la tête par un flashball, de dos, et actuellement dans le coma, les policiers de la BAC, qui ont d’habitude les « quartiers » comme terrain de chasse, importent leurs méthodes dans les manifestations : ils pourchassent les manifestants, les « tirent comme des lapins » selon les mots de la femme d’Olivier, les tabassent au sol. Ils usent d’une violence qui vise à traumatiser et intimider.
Cette violence de la Brigades Anti-Criminalité, dont les membres se désignent d’eux-mêmes comme des « cowboys », est bien connue par les habitants des quartiers populaires des grandes agglomérations françaises, en particulier des jeunes d’origine immigrée. Elle y règne depuis plus de vingt ans et n’y fait pas de quartier. Le simple fait d’être présent dans la rue suffit pour la déclencher. Punir, intimider, humilier, la BAC a son lot de méthodes répressives. En s’en prenant aujourd’hui aux gilets jaunes, elle montre le vrai visage de la politique de « sécurisation des quartiers ». Elle frappe et incrimine sans raison, dans le simple but de faire courber l’échine.
