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La jeunesse contre les violences policières

Affrontements à Nation. 3000 lycéen-ne-s dans la rue pour Théo

Les vacances de l’Académie de Paris sont bel et bien finies et ça pouvait se voir, ce matin, Place de la Nation, à 11h. 3000 lycéen-ne-s ont répondu à l’appel diffusé sur les réseaux sociaux pour manifester contre les violences policières.

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Correspondants

Le rendez-vous de 11h à Nation est devenu une tradition des manifestations lycéennes parisiennes, prise lors du mouvement social de l’année passée contre la Loi Travail et son monde. Après avoir bloqué leur établissement au lever du jour et débrayé ceux des alentours, les lycéens ont massivement convergé dans l’Est de la capitale. Dans certains lycées, comme Racine ou Colbert, les blocages ont été massifs. Ils ont d’ailleurs touché plus d’un tiers des lycées parisiens.

Comme au printemps dernier, l’appel à manifester s’est propagé par les réseaux sociaux. Aujourd’hui, pour le premier rassemblement de lycéens contre les violences d’État et exiger justice pour Théo, Adama, Zyed, Bouna et les autres victimes de violences policières, on se serait cru au plus fort de la mobilisation lycéenne à Nation en 2016.

Mais parmi les manifestants ce matin, tous n’ont pas connu, directement, le mouvement de l’an passé. Nombre de seconde étaient dans la rue, ce matin, pour dire leur détestation de la police et dénoncer les abus dont ils sont eux-mêmes régulièrement victimes.

La présence policière était comme à son habitude importante aux alentours de la place. Des cordons de CRS bloquaient toutes les artères de Nation avec camions et grillage. La manifestation, interdite par la préfecture, a été violemment chargée à plusieurs reprises alors que le cortège essayait de passer par le boulevard Philippe Auguste. Gazés à coups de lacrymo, dispersés par jets de grenades de désencerclement, les lycéens n’ont pas lâché le pavé pour autant et les derniers groupes ont quitté la place peu après 14h. .

La manifestation non-autorisée de ce jeudi 23 février fait suite à d’autres partout en France : Toulouse, Bordeaux, La Rochelle, Le Mans, Montpellier, Poitiers, Bobigny ou République, samedi dernier. Après trois semaines de rassemblements et manifestations, la mobilisation contre les violences d’État se prolonge et touche maintenant la jeunesse scolarisée de la capitale.

Avant la journée du 19 Mars pour la « Justice et la Dignité » organisée par les familles de victimes de violences policières et leurs soutiens, de nombreuses manifestations se profilent. Chez les lycéens présents aujourd’hui, nombreux se sont passés le mot pour se donner à nouveau rendez-vous dès la semaine prochaine pour faire grossir le mouvement. Et ce n’est pas la répression d’aujourd’hui qui les arrêtera.


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