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Airbus Defense & Space : Quatrième jour de grève pour les salaires !

Ce mardi 4 mai, les travailleurs de Airbus Defense and Space ont fait leur quatrième journée de grève pour contester les propositions de la direction au sujet des salaires de la branche aérospatiale alors même que les salaires avaient été gelés l'année dernière.

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Ce matin, les salariés de Airbus Defense and Space (ADS) se sont rassemblés devant l’entrée de l’Astrolabe, proche de Ramonville, pour le quatrième jour de leur mouvement de grève lancé depuis mercredi dernier sur différents sites situés entre Paris (Elancourt) et Toulouse. La colère des travailleurs, en grande majorité jeunes, de cette branche d’Airbus spécialisée dans l’aérospatiale qui assemble et teste les satellites vient de plusieurs mois de mépris de la part de la direction et d’une dégradation des conditions de travail après le premier confinement. La direction leur avait imposé un gel des salaires laissant ainsi les salaires stagner sur les deux dernières années.

Comme le raconte Sébastien, représentant du CGT Airbus DS : « Il y a vraiment un ras-le-bol généralisé concentré beaucoup sur des jeunes parce que c’est des bas salaires. Technicien, ouvrier, cadre... », aussi il dénonce le danger que court la convention métallurgie : « Le fait d’avoir des progressions automatiques de carrière pour les jeunes techniciens qui ont un BTS ou pour les jeunes cadres est remise en question par la signature des centrales syndicales, du Medef et de l’UIMM. »

En effet, le début de la mobilisation, appelée par le syndicat CGT, fait suite aux propositions faites par la direction de l’entreprise dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) avec une augmentation des salaires de 1,5% et une mise au minima sociaux pour les jeunes cadres. Les salariés et la CGT ADS demandent une augmentation générale de 4% pour tous qui comprend les 2% non donnée pour l’année 2020 ainsi que ceux de l’année 2021. Ils revendiquent aussi un budget spécifique pour les promotions, un rattrapage sur les inégalités salariales et la réintégration de la part variable dans le salaire.

Au cours de la quatrième réunion de négociations qui avait lieu ce mardi, la direction d’ADS a avancé le chiffre d’une augmentation de 1,9%. Cette proposition reste loin des revendications des grévistes pour qui il s’agit de « mesurettes » et d’une « forme de provocation » de la part de la direction. Selon Actu-Toulouse, les grévistes ont annoncé la fin de la grève en disant réfléchir à d’autres modes d’action comme un ralentissement de la production qui impacterait l’assemblage de satellites.

Toutefois, si les autres syndicats, de la CFDT à FO en passant par la CFE-CGC préfèrent la stratégie du dialogue, tout en dénonçant, pour ces deux derniers l’outil de la grève comme moyen de lutte pour arracher des victoires, il est tout de même important de noter qu’une avancée dans les propositions de la direction s’est faite après quatre jours de grève. Ce qui démontre que tous améliorations dans les conditions de vie et de travail des salariés ne peut passer que par la lutte et la grève.

Cette mobilisation a lieu dans un contexte où les attaques sur les travailleurs de l’aéronautique se sont multipliés avec dans le cas de ADS le renforcement du plan de réduction d’effectifs avec 388 suppressions de poste qui font partie des 5000 sur tout le groupe en France seulement si on enlève les sous-traitants et les intérimaires, à partir de quoi le chiffre s’élèverait à 15 000. Et ce alors même que Guillaume Faury, PDG de Airbus, avait déclaré en février dernier à BFM Business que ADS avait vu des « succès et des réussites » en 2020 malgré la crise qui lui avait fait « jouer un rôle de stabilisateur de la quille d’un bateau dans la tempête ».

Après les subventions données par l’État à l’industrie aéronautique de l’ordre de 15 milliards d’euros et les 50 millions d’euros de bénéfice net fait lors du premier trimestre 2021 par la branche Defense and Space, les patrons d’Airbus comptent sur les travailleurs décharger le poids d’une crise dont ils ne sont pas responsables. A petite échelle la grève qui a émergé à Defense & Space montre la possibilité de lutter contre les plans du patronat et avancer vers une issue favorable aux salariés.


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