Après presque un mois de conflit, les grévistes, qui depuis le début de la semaine ont changé de stratégie en bloquant également le centre de tri de la ville basse du Havre, sont mieux armés et mieux informés que jamais et anticipent désormais tous les coups bas de la direction. Le mouvement se durcit et les grévistes sont plus que jamais déterminés à gagner ce bras de fer. Pourquoi bloquer la ville basse ? Réalisant que la ville haute dessert principalement des quartiers populaires de petites gens, les grévistes ont changé leur stratégie en bloquant également le centre de tri de la ville basse qui dessert les plus riches de la ville, avocats, notaires, etc. plus susceptible donc de donner une mauvaise image de La Poste.
Depuis le début du mouvement, La Poste n’a de cesse que d’essayer de casser la grève en prétendant à de fausses négociations, en demandant à des cadres d’autres villes de venir faire le travail de distribution et, à présent, en mettant en place ce centre de tri parallèle. Dans l’illégalité la plus totale, et avec le plus grand mépris pour ces travailleurs grévistes, La Poste préfère dépenser de l’argent à casser la grève plutôt qu’à négocier. Mais peu importe, les centres de tri parallèle seront eux aussi bloqués s’il le faut ! Aujourd’hui encore, une photo publiée sur le net a provoqué la plus grande indignation : on y voyait des « jaunes », des casseurs de grève, sur un parking de centre commercial non loin du Havre, charger les cartons de courriers pour la distribution :
La Poste use de basses méthodes pour casser, ou du moins limiter, cette grève. Cependant, dans la mesure où ces méthodes se révèlent très artisanales, La Poste se met elle-même en porte-à-faux en les pratiquant. La suite du conflit s’annonce féroce, les grévistes ont la rage et sont déterminés à ne rien lâcher tandis que La Poste s’entête à ne pas vouloir négocier et à se noyer toute seule dans ses méthodes méprisables de cassage de grève.
Rappelons au passage qu’une caisse de grève est organisée pour leur permettre de tenir moralement et financièrement durant ces longues journées sur le piquet.