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Tous les dépôts de carburants bloqués, manif dynamique à Lille

Dans le Nord, la colère et la détermination montent d’un cran

Jeudi, dès 5h du matin, le site de Valenciennes et les trois dépôts de carburant de Dunkerque étaient bloqués par les raffineurs. Aucune station d’essence n’a été ravitaillée au cours de la journée. Le trafic ferroviaire était quant à lui perturbé, alors que les barrages filtrants des routiers étaient maintenus. Selon la CGT, la manifestation à Lille, très dynamique, a rassemblé environ 6000 personnes.

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Pierre Reip

Dans l’après-midi, les raffineurs et routiers sont restés sur leurs sites respectifs de blocage, tandis que se déroulait la manifestation à Lille. La cible principale des slogans : le Parti Socialiste, dont la région était encore jusqu’il y a peu un bastion. Le cortège jeune, emmené par l’UNEF, la JC, le NPA, LO et l’UNL chantait « tout le monde déteste le PS ». Malgré l’approche des examens et du baccalauréat, lycéens et étudiants restent mobilisés, même si le cortège était moins fourni que lors des journées de mars et d’avril.

Le cortège CGT, avec à sa tête les salariés de l’agglomération lilloise, osait de son côté le slogan : « Socialos, collabos. Aubry, saloperie ! ». La permanence de la députée aubryste Audrey Linkenheld, devant laquelle est passée la manifestation, a été également l’objet de vifs quolibets. Signe tangible, parmi tant d’autres, d’une rupture prononcée du monde du travail avec le parti au pouvoir, toutes sensibilités comprises.
On pouvait aussi croiser des salariés en grève de l’usine Cargill des environs de Lille et des ouvriers de Sud Renault Douai qui avaient fait le déplacement.

À l’arrivée, place de la République, la police avait préparé un comité d’accueil des plus fournis. Camions de CRS grillagés en nombre, barrières métalliques devant la préfecture et hélicoptère. La dispersion s’est déroulée dans le calme et l’AG de Nuit Debout a pu commencer sitôt la manif terminée.
Il faut dire aussi que mardi, la police n’y était pas allée de main morte et avait interpellé sauvagement – et de façon « préventive » – deux syndicalistes, dont Antoine de la CGT Valenciennes, placé en garde à vue puis en détention provisoire jeudi après-midi. C’est en prison qu’il devra attendre son procès, prévu le 9 juin.

Après le saccage du local de la CNT le 20 avril par les CRS, ce nouveau cas de répression à Lille rend plus que jamais d’actualité la mobilisation contre la répression des mouvements sociaux. Samedi 21 mai, une manifestation est d’ailleurs prévue à ce sujet à Lille, appelée par un large panel d’organisations politiques et syndicales.


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