Mais Monsieur Trump n’en a que faire, et la communauté internationale et en premier lieu le monde arabo-musulman (y compris les soi-disant alliés des Etats-Unis) n’a pas manqué de réagir face à une situation toujours plus défavorable pour le peuple palestinien, qui sort encore une fois perdant dans un jeu qui ne semble jamais prendre fin. En effet, les premiers à rétorquer sont les palestiniens de Palestine qui ont mené la grève générale et des protestations dès le lendemain de l’annonce du Président américain, créant des confrontations avec les forces armées Israéliennes accompagnées de fortes répressions, dont plusieurs blessés et deux morts.
Mais les palestiniens et leurs soutiens dans les différents coins du globe de New York à Paris, ont également répondu à l’appel en se mobilisant dans leurs villes respectives. C’est notamment en ce dimanche 10 décembre qu’en plein cœur de Berlin des milliers de manifestants sont sortis dans la rue pour appeler à la libération de la Palestine et à la fin de l’oppression venant non seulement de l’État Israélien mais également de ses alliés, dont les États-Unis de Donald Trump.
Organisée deux jours avant, c’est à l’initiative d’un ensemble d’organisations présentes et actives dans la capitale allemande que la manifestation s’est déroulée, notamment, le bloc internationaliste constitué de multiples organisations révolutionnaires (dont Klasse Gegen Klasse) aux slogans anticapitalistes et solidaires avec le peuple Palestinien mais également le DKP (Demokratisches Komitee Palästina). Ainsi, plus de 2000 personnes, dont des familles, se sont réunies à 14h, à la Mairie de Neukölln au Sud-Ouest de Berlin, où la communauté Palestinienne est la plus élevée.
La manifestation remplie d’énergie, de cris, et de solidarité fut menée en tête par un groupe de centaines de femmes criant haut et fort leur mécontentement et leur détermination. La police était présente mais nous n’avons assisté à aucun débordement n’a eu lieu. En somme, on peut dire que la mobilisation fut une très grande réussite.
Il est important de souligner que la question palestinienne n’est qu’un autre exemple de l’impérialisme et du capitalisme qui se nourrissent des conflits, de l’exploitation et de toutes formes d’oppression envers ses populations. Les slogans internationalistes étaient bien présents lors de la manifestation, tout comme le soutien à tous les peuples quotidiennement victimes des violences d’un système sans limites.
Il ne faut pas oublier que la lutte pour l’émancipation et l’auto-détermination d’une nation face à une ou d’autres doit s’accompagner d’une conscience de classe et ainsi d’une auto-organisation qui soit prête à s’allier avec l’ensemble des travailleurs dans le monde (même dans le pays ‘’ennemi’’) afin de parvenir à une réelle indépendance et ainsi à combattre un ennemi commun, bien content de nous voir nous diviser.
Il ne faudra pas jouer le jeu des États-nations trop longtemps au risque de résumer la lutte à un combat purement patriotique qui n’émancipe en rien face à sa propre bourgeoise nationale, qui ne manquera pas d’opprimer à son tour conformément aux règles du capitalisme.
Ainsi, nous devons lutter fermement contre nos pays impérialistes et soutenir l’émancipation et l’auto-détermination de tous, allant des Rohingyas victimes de génocide au Meinmar, en passant par les réfugiés esclaves en Libye, jusqu’aux victimes de la répression policière en Catalogne, qui ne sont malheureusement qu’une poignée d’exemples.
La tâche est grande, notre lutte doit être internationaliste et c’est seulement ensemble, solidaires et dans la rue, qu’on en récoltera les fruits.
