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Airbus, Boeing : Qui en supprimera le plus ?

Boeing supprime 1880 emplois malgré des ventes d’avions au plus haut !

La direction de Boeing, le numéro 1 mondiale des ventes dans l’aviation, a annoncé hier que 1880 emplois allaient prochainement être supprimés. Une annonce qu’ils justifient par une certain nombre de raisons qui sont totalement contradictoires avec les résultats de la compagnie, dont tous les signaux sont au vert : ventes, commandes, bénéfices, chiffre d’affaire ; tout est en hausse. Cependant, la direction réussi toujours à se justifier, et ce, sans la moindre remontrance de Donald Trump qui voulait s’imposer comme le « candidat des emplois et de la ré-industrialisation ». Camille Pons

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«  Les réductions de postes résulteront d’un non pourvoi aux postes vacants, d’un programme de départs volontaires et, dans certains cas, de licenciements secs ». C’est ce qu’explique un porte-parole du groupe à propos des presque 2000 emplois que Boeing va supprimer dans la division aéronautique civile pour 2017. En 2016, l’entreprise avait déjà réduit ses effectifs de 8%. Il est surprenant d’entendre les justifications de ces suppressions d’emplois quand on connait la situation du secteur, que ce soit d’ailleurs chez Boeing comme chez Airbus.

Chez Airbus, on argumente entre autre sur la nécessité « d’accélérer la prise de décision », ou bien on met l’accent sur les soi-disant difficultés de tel secteur (aviation d’affaire, hélicoptères, A400M...), alors qu’en même temps on réalise des records de commandes et de livraisons dans l’aviation civile. Par contre, quand on s’adresse aux actionnaires, on insiste plutôt sur le fait que les commandes se multiplient, que IATA prévoit une augmentation quasi infinie du trafic passager mondial, etc...

Chez Boeing, on explique que la concurrence avec Airbus fait rage (alors qu’il a livré d’avantage d’avions qu’Airbus : 748 en 2016, contre 688 pour Airbus), ou bien que la demande d’avions long-courrier baisse (ou en tout cas, n’augmente plus aussi vite que les dernières années, notamment parce que le cours du pétrole assez bas permet aux compagnies de retarder leurs achats de nouveaux avions consommant moins), ou encore que le dollar fort face à l’euro n’aide pas les ventes (mais dans ce cas, Airbus devrait expliquer que l’euro faible face au dollar dope les siennes, et donc qu’il puisse même éviter les suppressions de postes actuelles ?), etc...

Selon les informations du Wall Street Journal, le syndicat des techniciens et ingénieurs SPEEA accepterait le principe de ce vaste plan de suppressions d’emplois, en annonçant lui-même l’acceptation de départs volontaires de plus de 1800 personnes à Seattle. Pourtant, les suppressions d’emplois, même dans le cas où il n’y aurait pas de licenciements secs, impliquent d’une part une augmentation de l’intensité du travail pour ceux et celles qui restent, et d’autre part une l’augmentation du chômage.

Sur ce dernier point, on voit là une contradiction entre le discours que le nouveau président a tenu pendant sa campagne sur la réindustrialisation, et la réalité de la destruction d’emplois qui se poursuit. Boeing a d’ailleurs annoncé il y a peu l’ouverture d’une première usine manufacturière en Europe, plus exactement en Angleterre (en pleine phase de Brexit, ce qu’il faut prendre en compte). Lors d’un récent meeting dans les locaux de Boeing, Trump s’était même exclamé « Que Dieu bénisse Boeing !  ».


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