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Deuxième jour de répression

Bordeaux. Les lycéens toujours déterminés malgré la répression !

Depuis deux jours, les lycéens bordelais se mobilisent et sont fortement réprimés. C’est sur la place Stalingrad que les jeunes de différents lycées mobilisés se rassemblent maintenant quotidiennement.

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Ce lundi 3 décembre, plusieurs lycées de la rive droite de Bordeaux essentiellement, se sont mobilisés. Des tentatives de blocage plus ou moins réussies suivant les endroits ont eu lieu. Cela a donné lieu à un rassemblement des différents jeunes place Stalingrad, face au pont de pierre de Bordeaux. Une mobilisation spontanée qui n’est évidemment pas à déconnecter des évènements de ce week-end, à Bordeaux et ailleurs, mais aussi de la situation du pays en général.

Si les lycéens parlent des nombreuses réformes dans l’enseignement, Parcoursup en premier lieu, ils se joignent aussi à la colère générale contre le gouvernement, reprenant le slogan « Macron démission ».

Une répression féroce

Dès la première journée, les forces de l’ordre sur place ont durement réprimé les lycéens en faisant usage de gaz lacrymogène, en chargeant, mais surtout en interpellant violemment de nombreux jeunes :

Le nombre d’interpellations reste incertain, nous republions ici le communiqué de presse des enseignants du lycée Mauriac et de certains parents d’élèves suite aux arrestations :

Malgré ça, une seconde journée de mobilisation a eu lieu ce matin, toujours place Stalingrad, dans la même dynamique, avec entres autres le lycée Mauriac, fortement mobilisé une nouvelle fois. Les lycéens étaient encore plus nombreux malgré la répression de la veille.

La répression s’est intensifiée cette deuxième journée, avec l’usage de flash-balls. Dès que les lycéens tentaient de se rassembler un minimum sur la place, les forces de l’ordre ont tiré à vue dans la foule. L’usage des gazs lacrymogènes a également été très fréquent, un passant nous a confié ce matin « C’est n’importe quoi, j’ai vu des jeunes se réunir, revendiquer des choses, ce qui est leur droit, et se faire réprimer de manière ultra violente. Ils lancent des gaz et tirent dans la foule, il y a des enfants qui passent à côté, les forces de l’ordre sont inconscientes ».
La répression de ce matin s’est combinée avec d’autres arrestations, afin d’étouffer cette mobilisation lycéenne qui émerge. Il y a une réelle volonté de faire peur à travers ces scènes hallucinantes de tirs tendus de flash-balls au hasard !

Des gilets jaunes en soutiens

Il faut souligner l’implication des gilets jaunes, qui ont, dans un premier temps réagi sur les différents groupes locaux, scandalisés par la répression de la jeunesse ! Ce matin, c’est un groupe de « Street médic gilets jaunes », qui était présent en soutien des lycéens. Un groupe qui s’est formé « Suite au carnage de samedi » selon leurs dires, faisant référence aux nombreuses violences, mutilations et blessures que les manifestants ont subi à Bordeaux ce samedi 1 décembre. Ce sont en fait des professionnels de la santé qui composent essentiellement ce groupe d’appui : brancardier, infirmiers, … Ils ont soigné les lycéens autant que possible toute la matinée, en attendant parfois les ambulances. L’un d’eux nous a signalé en fin de matinée « Je n’ai jamais vu ça, on a eu au moins une dizaine de jeunes venant vers nous après avoir été touchés par les tirs de flash-balls, si ça continue il peut se passer quelques choses de grave ».

La jonction entre la jeunesse, surtout lycéenne, mais aussi étudiante qui est en train de se faire avec les gilets jaunes donne d’autant plus de souffle au mouvement. D’ores et déjà, lycéens et étudiants comptent bien se joindre à la manifestation du 8 décembre prochain !


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