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Royaume-Uni

Brexit. Les députés échouent à voter une alternative à l’accord négocié : un pas de plus vers le « No Deal » ?

Ce lundi, les députés britanniques n’ont pas réussi, à quelques voix près, à voter l’une des quatre propositions alternatives au plan de Theresa May. Un échec qui renforce la probabilité d’un « No Deal », et face auquel le gouvernement entend demander un nouveau délai à Bruxelles.

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Alors qu’à la mi-mars la date limite pour trouver un accord avait été repoussée au 12 avril, suite aux deux rejets successifs de l’accord négocié par le gouvernement avec Bruxelles, et tandis que le 29 mars l’accord a été rejeté pour la troisième fois, la situation d’impasse se prolonge au Royaume-Uni.

Si Theresa May avait annoncé quelques jours avant ce troisième vote qu’elle était prête à démissionner si les députés votaient l’accord négocié, cherchant ainsi à convaincre certains tories partisans du « hard Brexit » qui, comme Boris Johnson, avaient laissé entendre qu’ils étaient prêts à voter l’accord si elle acceptait de céder la place, ce choix n’a pas suffi à réunir une majorité.

Par ailleurs, depuis la semaine dernière les députés ont repris le contrôle du processus législatif, ouvrant la voie à des votes indicatifs autour de différentes solutions alternatives à l’accord négocié avec quatre options principales : un maintien dans le marché unique, une union douanière avec l’UE, un nouveau référendum, ou une sortie sans accord. Ce transfert de la gestion du Brexit aux parlementaires n’a cependant pour le moment pas permis de dessiner plus de solutions.

En effet, les différents votes indicatifs, dont le dernier a eu lieu le 1er avril, n’ont permis à aucune option de s’imposer même si l’idée d’une union douanière est passée à 3 voix d’obtenir une majorité, et le deuxième référendum à 12. La proposition « Common market 2.0 » a quant a elle également été rejetée à 21 voix, malgré la consigne du Labour Party à ses parlementaires de voter en sa faveur. Dès lors, la perspective d’un « No Deal » semble bien se renforcer comme l’a noté Michel Barnier, négociateur en chef de l’UE sur le Brexit selon lequel cette possibilité est désormais « très probable ».

Malgré tout, deux autres options restent ouvertes. L’accord de May pourrait être soumis au vote une quatrième fois tandis que les parlementaires pourraient choisir de revoter sur les quatre options alternatives comme le demande Jeremy Corbyn, qui espère qu’une option réussisse à trouver une majorité. A propos de cette deuxième possibilité. “Vous aurez remarqué que la proposition de trouver un accord douanier avec l’UE n’a été rejetée qu’à trois voix près” a ainsi noté Michel Barnier hier.
Pour dégager du temps afin de trouver une solution, Theresa May a annoncé hier soir qu’elle allait demander une extension du processus de l’article 50 afin de bénéficier d’un délai supplémentaire. Une demande qu’elle pourrait porter lors du sommet extraordinaire de Bruxelles du 10 avril annoncé par Donald Tusk. Afin de préparer cette échéance, May a expliqué qu’elle rencontrerait Jeremy Corbyn, ce qui n’est pas sans inquiéter certains conservateurs. Ce dernier pourrait être prêt à soutenir un accord assurant le maintien du Royaume-Uni dans une union douanière avec l’UE.

De manière générale, une extension du délai de sortie ne pourra se faire que si le RU met en avant des perspectives crédibles pour un accord, comme l’a rappelé Michel Barnier. En outre, elle impliquerait que le RU participe aux élections européennes, la date limite pour cela étant justement fixée au 12 avril. Ainsi, l’extension pourrait aller de pair avec un nouveau référendum, une renégociation de l’accord de May ou encore des élections générales pour remplacer l’équipe gouvernementale.


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