Cette rentrée s’annonce en effet potentiellement agitée dans les facs. Et pour cause, après avoir instauré Parcoursup et la sélection à l’entrée de l’université au printemps dernier, le gouvernement a pris la décision en novembre d’augmenter les frais d’inscription pour les étudiantEs etrangerEs hors Union Européenne - s’entend les étudiantEs issus des ex-colonies toujours dominées par l’impérialisme en Afrique, en Asie, ou en Amérique Latine - en multipliant par 16 le coût d’une année passée à l’université, 2770 euros au lieu de 170 euros en licence et 3770 euros en master. Cette mesure raciste s’inscrit dans une volonté de casser l’université publique et de faire des universités la chasse gardée des classes dominantes, y compris car personne ne peut être dupe : une fois que cette augmentation sera actée pour les étudiantEs étrangerEs, il est évident que le gouvernement l’étendra aux étudiantEs nationaux, excluant ainsi définitivement les classes populaires des facs. Mais c’est sans compter la mobilisation historique des Gilets Jaunes qui a su arrêter le rouleau compresseur néolibéral, et la potentialité du mouvement étudiant s’il venait à être contaminé par cette radicalité inédite depuis mai 68 pour revendiquer une université émancipée dans une société libérée. Et ce clip de rap réalisé par les étudiantEs mobiliséEs de Paris 8 nous le rappelle, en dénonçant les violences policières et en posant, ce 5 février, la perspective d’une jonction des mouvements étudiant et ouvrier avec les Gilets Jaunes, de même que la centralité de la grève pour gagner contre Macron !