Depuis un mois, le mouvement des Gilets Jaunes a profondément chamboulé la situation politique française, jusqu’à donner des sueurs froides aux classes dominantes et à Macron. Par centaines de milliers, les habituels invisibles ont enfilé leurs gilets, occupé les ronds points, bloqué les axes routiers et se sont confronté à une féroce répression policière. Avec les Gilets Jaunes, c’est bel et bien le spectre de la Révolution qui est de retour.
Plus que jamais, la question de la grève générale se pose, 50 ans après mai 68. De par son caractère « inédit », le mouvement des Gilets Jaunes a surpris les organisations traditionnelles du mouvement ouvrier. Des réticences et une expectative, notamment concernant la « prédominance » de l’influence de l’extrême droite, ont volés en éclat dès le 17 novembre. Pourtant, les directions syndicales, et en particulier la CGT, ont continué à tergiverser, refusant tout net d’appeler à la convergence des travailleurs avec les Gilets Jaunes. Pire, la construction de la grève dans les boites, pour un mouvement d’ensemble contre la vie chère, a été jusqu’ici totalement écartée de l’horizon par ces mêmes directions syndicales. Un double-jeu qui, in fine, est profitable à Macron et son gouvernement.
À l’approche des fêtes de fin d’année, la colère n’est absolument pas retombée, et ce malgré les déclarations, enfumages et même premiers reculs de Macron. C’est pourquoi Révolution Permanente organise, à Toulouse, une conférence-débat pour discuter des perspectives qui restent devant nous. Rendez-vous est donc pris, ce jeudi 20 décembre, à 19heures au Grand Hôtel d’Orléans (métro Marengo, 74 rue Bayard) !
