« Théo » la réalité de notre société !
Le viol de Théo, son interpellation violente, son agression raciste nous renvoient aux injustices que vivent de plus en plus de citoyens, citoyennes victimes de discrimination, de sexisme, de racisme, de violences de la part des forces de l’ordre au service de l’état.
Si les révoltes naissent des drames issus le plus souvent de violences quotidiennes, qui se traduisent par des morts, des mutilations, elles sont aussi le fruit d’une inégalité croissante entre les catégories socio-économiques qui se sont développées fortement ces dernières décennies. Ces violences policières que les gouvernements assument et couvrent sont malheureusement courantes. En parler en termes de dérive individuelle c’est refuser d’en analyser les causes profondes.
- La dérive ultra-droitière ne fait que renforcer les discriminations,
- La politique libérale menée augmente les injustices,
- L’actualité récente démontre que la loi n’est pas la même pour tous (tes).
Les réactions du gouvernement et d’une grande partie de la classe politique montrent qu’ils n’ont rien compris de l’exaspération grandissante d’une partie de la société. Il faut le mettre dans la continuité des postures de refus d’entendre les revendications portées par une majorité de la société au printemps dernier.
L’état d’urgence permanent ne faisant qu’aggraver les rapports entre la police et ceux qui sont soumis quotidiennement à des contrôles d’identité. Il est instrumentalisé par ceux qui nous dirigent pour, au final, stigmatiser et réprimer ceux qui résistent, en les traitant de criminels, de terroristes.
Les criminels ne sont pas à chercher parmi les jeunes de banlieue, les syndicalistes, les manifestants, les étudiants …. La mort de Zyed et Bouna en 2005 qui tentaient de s’extraire à la chasse organisée par la police, celle d’Adama Traoré décédé suite à une arrestation de la gendarmerie, celle de Remi Fraisse, manifestant pacifiste, en 2014, les mutilations de manifestants qui s’opposaient à la loi Travail, les violences récentes sur Théo et toutes celles non médiatisées auraient dû conduire à ce que les coupables et les responsables de ces violences soient renvoyés et jugés de façon exemplaire.
La fédération SUD-Rail condamne fermement les propos du représentant du syndicat SGP-FO qui visent à minimiser et normaliser des propos racistes et dégradants !
La Fédération SUD-Rail, exige que justice soit faite et appelle à un changement de politique basé sur la création de nouveaux services publics, le renforcement de la protection sociale, de la mixité, plus d’écologie, de respect de l’humain ; mais également l’arrêt de la concurrence entre les peuples et les salarié-e-s et de tout ce qui contribue à exacerber les inégalités.
Il est urgent de mener une politique pour faire face à l’échec scolaire, au chômage, aux dérives fascistes, aux violences policières, aux humiliations, à la pauvreté… Il faut en finir avec le système de défiance mis en place et se donner les moyens d’obtenir de nouveaux droits.
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