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Réunion pour converger et s’organiser face à la répression

Contre la répression et la violence policière : organisation, action et convergence !

A l’initiative de la CNT Région Parisienne et des signataires de la tribune parue dans Libération « Un pouvoir qui matraque la jeunesse est faible et méprisable », le mercredi 4 mai s’est tenu une première réunion à la Bourse de Travail de Paris, rue Château d’eau, afin d’échanger et de commencer à s’organiser, ensemble, contre la répression que subit aujourd’hui le mouvement contre la loi travail, mais également au-delà. Laura Varlet

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Près de 150 personnes se sont rendus à cette première réunion de travail avec l’objectif d’échanger des expériences et partager les initiatives en cours et celles à venir, mais aussi afin d’en prévoir d’autres. Étaient présents différents collectifs et organisations tels que Stop le contrôle au faciès, Réseaux Résistances Violences policières, Urgence notre police assassine, Collectif Justice pour Ali Ziri et qui s’organisent pour faire face à la répression policière quotidienne et systématique dans les quartiers populaires. Cette même police, aux ordres des gouvernements successifs, qui aujourd’hui utilise ses moyens de répression sur les jeunes et les travailleurs, des quartiers populaires et d’ailleurs, mobilisés contre la loi travail et son monde.

Il y avait également des représentants de plusieurs syndicats, de Sud PTT 92, UD CGT 75, Union Syndicale Solidaires, CGT Ferc Sup de Paris 8, Sud Educ 92 et Sud Educ 93, entre autres, ainsi que des membres de la Commission contre la répression constituée par des étudiants mobilisés à Paris 8 (à l’initiative de la conférence de presse qui avait précédé la réunion).

Des initiatives sont déjà en cours, organisées par plusieurs collectifs, comme par exemple la journée de débats et concert prévu ce samedi 7 mai à partir de 16h30 à l’Avesso. Il y aura également une journée contre la répression avec débats et soirée pour récolter des fonds en soutien aux camarades réprimés à Paris 8 le 13 mai. De plus, plusieurs idées ont émergé de ce cadre, et plusieurs débats sont en cours. Un accord se dégageait assez largement sur la nécessité d’avoir une échéance de rue, sous forme de meeting et aussi de manifestation, pour taper d’un même poing, tous et toutes ensemble, contre la répression et les violences policières. Comme souligné par plusieurs personnes membres d’associations qui luttent contre les violences policières dans les quartiers populaires, il est indispensable que leurs luttes et leurs voix trouvent toute leur place au sein des initiatives contre la répression du mouvement contre la loi travail et plus largement de dénonciation des violences policières.

Étant donné que l’idée de se revoir apparaît comme une nécessité pour l’ensemble des présents, un nouveau rendez-vous a d’ores et déjà été fixé pour le mardi 10 mai, à 17h a la bourse de travail, rue Château d’eau, afin de continuer les discussions et surtout passer à l’organisation concrète de la riposte face à la répression.

Nous reproduisons ci-dessous l’appel qui a donné lieu à la réunion de mercredi 4 mai :

Alors que le mouvement contre la loi travail continue avec des blocus, des manifestations, des occupations et des Nuit Debout, le gouvernement y oppose une répression systématique.

Interpellations policières devant les lycées (Colombes, Bergson à Paris le 24 mars...) ; matraquages et violences (Nantes les 24 et 31 mars...) ; évacuations dans les facs occupées (Tolbiac le 17 mars, Rennes 2 le 15 avril...) ; manifestations empêchées et interpellations par dizaines ; peines de prison ferme avec mandat de dépôt à Paris, Lyon, Montpellier ; gazages systématiques (Vaulx-en-Velin, le 13 avril sur le périphérique...) ; interpellations au domicile et mise en examen de lycéen.ne.s (lycée Voltaire à Paris le 1er puis le 14 avril...) ; envoi de la troupe (Strasbourg le 9 avril...) ; encadrement des manifestations sur les côtés et en tête des cortèges avec doubles cordons de CRS ; utilisation de drones pour surveiller les manifestants (Paris, le 14 avril...) ; survol des manifestations et lâchage de gaz lacrymogènes par des hélicoptères (Place de la Nation, à Paris, le 9 avril...) ; tirs répétés de flashball et de bombes de désencerclement ; barrage de CRS pour empêcher les manifestations syndicales d’arriver au terme de leur parcours autorisé (place de la Nation à Paris le 9 avril...). Le 20 avril, à Lille, c’est un local syndical qui est forcé et dévasté par la police au prétexte de « chercher des manifestant-e-s ». Aujourd’hui, les interpellations massives se multiplient, sans parler des bavures (un scooter renversé à Rennes le 28 avril par une voiture de police qui a pris la fuite ...), des dizaines de blessés, dont un étudiant ayant perdu un œil à Rennes, deux militants CGT PSA Rennes et Tremery condamnés à de la prison ferme, deux cheminots CGT de Villeneuve St Georges en garde à vue après le 28 avril, le camion de Solidaire touché par des tirs de grenade lacrymogène et flashball à Marseille, évacuation ultra-violente de la République à Paris le 28 avril au soir, gazage et matraquage à l’Odéon des soutiens aux occupants du théâtre...

Nous devons répliquer politiquement à cette répression qui vise à faire peur, briser, diviser et empêcher la contestation.

Dans ce sens nous appelons toutes celles et ceux qui ont déjà entrepris d’organiser la défense collective des manifestant-e-s -le groupe Défense Collective à Paris, la Legal Team, les enseignant-e-s de Voltaire, les parents de Bergson- et tous les acteurs du mouvement social – les pétitionnaires de « Stop répression », les collectifs de soutien aux victimes en régions, en banlieue, dans les quartiers ou à Paris-, les syndicats qui appellent à la grève, les partis qui dénoncent la loi Travail et les associations, le MILI, les parents d’élèves, les collectifs et les individus mobilisé-e-s, à se rassembler au sein d’ un collectif unitaire de soutien aux victimes de la répression du mouvement contre la loi Travail le mercredi 4 mai à 17h à la Bourse du Travail de Paris. Il s’agira d’organiser la solidarité financière, de promouvoir une défense collective et politique dans les tribunaux, de communiquer largement auprès du plus grand nombre pour dénoncer les exactions, les abus et la répression policières, d’appeler à des rassemblements de soutien les jours de procès (plusieurs sont déjà prévus en mai), d’ empêcher la répression administrative dans les lycées et les facs, de mutualiser nos forces et de coordonner nos initiatives.


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