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« Quelqu’un comme moi, comme vous, comme toi… »

Dans la dernière ligne gauche, voter et faire voter Philippe Poutou

Il y a des moments comme ça où, sur la dernière ligne droite, il faut donner un bon coup de volant à gauche. Collectif.

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Jusqu’au bout on aura eu droit au chantage, de tous les côtés : chantage au péril de l’extrême droite, chantage à la poignée de voix qu’il manquerait à certains, chantage au péril rouge lancé par Hollande, chantage à la sécurité et au terrorisme depuis l’arrestation spectaculaire de deux djihadistes présumés, mardi.

Sérieux ?

Dans tous les cas, et quelles que soient les nuances de ces discours, l’idée qui ressort est que, compte-tenue de la situation compliquée où se trouve le pays, il faudrait voter pour quelqu’un de sérieux, de responsable et d’efficace.

Si l’on retourne l’idée et que l’on part de la situation compliquée dans laquelle se trouve notre camp social, le monde du travail, les classes populaires et la jeunesse, après dix années de sarkozye puis de hollandie, en dépit de luttes très dures, en 2010, sur les retraites, puis en 2016, contre la Loi Travail, on pourrait plutôt imaginer que la façon la plus sérieuse, responsable et efficace, pour envisager ce qui vient, c’est, au premier tour, de voter pour l’un d’entre nous, un travailleur, et pour un programme anticapitaliste qui nous permette de nous regrouper et de nous compter.

Ces élections ne changeront pas nos vies…

Pour unifier notre camp social, pour lui tracer des perspectives à l’opposé du repli sur soi, il faut partager le travail entre tous et toutes et interdire les licenciements, et pas seulement limiter la précarité ; il faudra pour cela réquisitionner les banques et les grandes entreprises pour planifier l’économie, et pas seulement la relancer ; il faut combattre toutes les discriminations, le racisme et la répression ainsi que l’état d’urgence qui leur est fonctionnel, car la menace principale elle vient de l’impérialisme français et des monstres qu’il génère.

Pour commencer à appliquer ce programme, il faudra que le monde du travail se saisisse du pouvoir, et non que de nouveaux représentants changent la forme de la république. Pour commencer à le mettre en œuvre, il nous faudra un grand mouvement social, puissant, que nous devons préparer.

… si on ne s’organise pas en amont

Si plusieurs centaines de milliers de suffrages, voire même plus d’un million, se portent sur l’extrême gauche, à commencer par la candidature de Philippe Poutou, et bien le coup de semonce n’en sera que d’autant plus significatif et notre camp social n’en sera que plus renforcé pour se défendre ou exiger son dû, dès après les élections.

Plus le score des anticapitalistes sera élevé et plus nous serons en mesure de peser dans la situation à venir, sans faire de pari électoraux hasardeux sur le second tour car. En effet, quoi qu’il arrive, il faudra nos mobilisations pour construire un rapport de forces avec le capital bancaire et financier, aux patrons du CAC40, des grandes et moyennes entreprises.

Poutou changer

La droite file le train de l’extrême droite dans cette campagne alors que Macron essaye de ne plus bouger, de crainte que le château de cartes ne s’écroule.

A gauche, Hamon est inaudible alors que Mélenchon devient ce candidat hyper-incarné qui se défend pourtant de vouloir rester trop longtemps président, candidat de la gauche tout en faisant chanter la Marseillaise et agiter le drapeau bleu-blanc-rouge dans les meetings, citant Mitterrand et De Gaulle en soulignant qu’il n’est ni communiste, ni d’extrême gauche. Tout cela n’est pas secondaire : il s’agit d’un tout. Ce n’aura donc pas été faute de modérer son programme par rapport à 2012 s’il rate la marche au premier tour. S’il devait passer le second, cependant, en ce qui nous concerne, pas une de nos voix ne viendrait à manquer car nous faisons la différence entre des candidats qui sont l’expression politique de la bourgeoisie et du patronat et ceux qui se situent, indépendamment de nos divergences politiques, dans le camp du monde du travail, de la jeunesse et des classes populaires, et vis-à-vis desquels, en toute indépendance, il est possible d’exiger qu’ils appliquent leurs promesses.

Tous les candidats qui recopient peu ou prou Marine Le Pen s’accordent avec elle pour dire que, ce qui se joue dans les élections, c’est choisir entre « une France qui renaît ou une France qui sombre ». Ce n’est pas de France mais de notre camp social qu’il s’agit. Pour défendre nos acquis et préparer l’affrontement face à un système qui nous menace tous les jours, il faut se mettre en ordre de bataille. Le Medef, les candidats de droite, sont très clairs sur la guerre qu’ils veulent nous livrer.
Pour porter la voix de la lutte collective et défendre l’espoir qu’un autre monde est possible, débarrassé du capitalisme, il faut voter et faire voter pour l’un d’entre nous, Philippe Poutou.


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