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La ville rose mobilisée

La mobilisation s’amplifie : 20 000 personnes à Toulouse

Ce matin, une série de blocages a paralysé la ville rose. Près d'un millier de personnes étaient réparties sur pas moins de 5 points stratégiques, créant jusqu'à 56 kilomètres de bouchons aux abords de Toulouse. Ces actions réussies étaient annonciatrices d'une manifestation qui l'était tout autant. Les forces de l'ordre étaient cependant présentes en nombre, et la répression était au rendez-vous en fin de manifestation. Correspondants

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Vers 14h30, au départ de Compans Caffarelli, les manifestants étaient au nombre de 20 000 selon les organisateurs, 6000 selon la préfecture. Parmi eux, de nombreux syndicats tels que Sud Solidaires, la CGT, FO, FSU, CNT, UNSA, SNESUP et quelques représentants de la CFDT, étaient accompagnés de la CIP, du Réseau Salariat, du DAL et des salariés de Tisséo.
Le cortège était également composé de plusieurs militants du NPA, de LO, du Front de Gauche, du PCF et des JC.

Dans l’ensemble, beaucoup de travailleurs ont marché dans le calme en direction de François Verdier, suivi par un cortège d’étudiants et lycéens, tous déterminés à ne pas abandonner le bras de fer malgré la fin de l’année.

Parvenus au monument aux morts, une partie du cortège a continué vers le rond-point avant de se disperser. L’autre partie, plus jeune, a continué en faisant le tour et revenant à François Verdier. Là, un impressionnant dispositif policier barrait toutes les rues adjacentes, avec plus d’une dizaine de camions de police pour bloquer l’arrière du boulevard. Quelques voltigeurs ont été remarqués à plusieurs reprises au cours de la manifestation, des unités mobiles autrefois interdites mais aujourd’hui réhabilitées.

Pourtant, malgré une marche qui s’était déroulée jusqu’alors sans heurt, la tension est vite montée dans cette nouvelle souricière improvisée. Selon la préfecture, sept interpellations ont eu lieu à l’issue de cette manifestation. Ces interpellations sont intervenues en plein milieu de la foule, avec une violence particulièrement disproportionnée, en témoigne cette vidéo amateur.

Ces interpellations, rapides et brutales, ont provoqué la colère des manifestants tout autour, enjoignant les « forces de l’ordre » à arrêter et à les relâcher. Face à cette tension croissante, les CRS, présents en grand nombre, ont préféré jouer la carte du gaz lacrymogène à plusieurs reprises, obligeant les personnes présentes (y compris les non-manifestants en terrasse et dans les cafés) à quitter les lieux. Alex, étudiant à l’université du Mirail, raconte : « La manifestation se déroulait très bien jusqu’à présent, mais comme à chaque fois, les CRS n’apprécient pas qu’on s’éternise sur place... Comme toujours, ils le font savoir avec leurs nombreux tirs de gaz lacrymo qu’ils envoient dans tous les sens ! Et comme si ça ne suffisait pas, ils ont aussi plaqué au sol une personne qui marchait tranquillement devant moi, sans sommation. Je filmais la scène avec mon téléphone et, quelques secondes plus tard, je me suis pris une capsule de gaz dans la jambe, au beau milieu d’une terrasse de café remplie de monde ! »

Finalement, la plupart des personnes présentes ont pu partir rapidement via le métro. Celui-ci fonctionnait toujours, mais l’air ambiant était en revanche saturé de gaz, forçant les usagers qui descendaient ou montaient à se couvrir le visage.

Le nombre total d’interpellés s’élève au nombre de huit. Rendez-vous a donc été pris le soir-même devant le commissariat central de Toulouse pour exiger leur libération immédiate. L’un d’entre eux, mineur, a été relâché et convoqué le lendemain tandis que les sept autres sont encore en garde à vue actuellement.

A Toulouse comme ailleurs, la répression est au rendez-vous mais la mobilisation ne s’essouffle pas, elle tend même à s’amplifier, si l’on compare les chiffres du jour avec ceux de la semaine dernière !


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