Pour rationaliser les budgets, décision a été prise qu’il n’y aurait plus de prise en charge hôtelière des mineurs isolés et parents avec enfants de trois enfants dès le mois d’avril 2016, les familles et jeunes hébergés devant, eux, quitter le dispositif à partir du mois de septembre. On note aussi le rabaissement de 21 à 19 ans de l’âge jusqu’auquel de jeunes mineurs pouvaient être pris en charge. En l’occurrence, ce sont notamment les familles de migrants, ou encore les mères célibataires, qui sont directement visés.

Contre ces mesures conduisant directement à mettre les gens qui en ont le plus besoin à la rue, autour de 300 personnes, travailleurs, syndicalistes, militants du DAL, mais aussi des étudiants, notamment des universités Paul Sabatier et du Mirail, se sont rassemblées à l’heure dite. Une partie de ces derniers venus dans la foulée d’un rassemblement de soutien aux cheminots (voté lors de l’Assemblée générale du Mirail du lundi 11), qui s’était tenu sur la pause midi à la gare Matabiau.

Une moitié a d’abord envahi les lieux, à l’intérieur de l’enceinte, débordant la sécurité assurée par les vigiles, alors que l’autre moitié restait à l’entrée, BAC et CRS se chargeant d’opérer quelques contrôles d’identité. Passés les quelques moment de tension, tout le monde s’est regroupé devant l’entrée pour tenir une assemblée générale. Outre la dénonciation de ces mesures iniques, il a été rappelé que la convergence des luttes, qui sera la clé pour faire reculer le gouvernement sur la loi travail, le sera aussi sur cette bataille, un syndicaliste intervenant notamment pour remercier les jeunes venus soutenir leur action.

L’intersyndicale va être reçue par la direction du Conseil, mais la pression doit être maintenue et renforcée pour obtenir le retrait de ces mesures antisociales, et la poursuite de cette convergence entre travailleurs sociaux, militants et étudiants sera décisive. Une action pique-nique mardi prochain est d’ores et déjà prévue au même endroit, mais la bataille va se poursuivre d’ici là.