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Non à la réforme des lycées professionnels !

Forte mobilisation à Pulversheim contre la réforme des lycées et la fermeture de l’établissement

Dans le contexte de mobilisation nationale contre la réforme des lycées professionnels, l'établissement Charles-De-Gaulle à Pulversheim, dans le Grand Est, s'est aussi fortement mobilisé contre le projet de fermeture qui le menace et qui préfigure des conséquences de la future réforme.

Vincent Duse

18 novembre 2022

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Crédits photos : Révolution Permanente

Jeudi 17 novembre, une journée de mobilisation nationale était appelée par sept organisations syndicales pour s’opposer à la réforme des lycées professionnels. Un projet de loi mené par la ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnelle, Carole Grandjean, qui prévoit d’augmenter toujours plus la sélection et de baisser les moyens de l’enseignement public. Concrètement, la réforme cherche à baisser drastiquement les heures de cours d’enseignements généraux au profit des stages en entreprise, donnant une main d’œuvre à bas coût et disponible immédiatement pour le patronat. C’est donc contre une réforme « pro patrons » qui va aussi fortement impacter les lycées professionnels avec une forte baisse des heures de cours des enseignants que se mobilisaient profs et lycéens.

Ainsi, à l’occasion de la journée de mobilisation nationale du 17 novembre, plus d’une centaine de personnes, personnels en grève, lycéens et soutiens, se sont rassemblées à 10 heures devant le lycée Charles-De-Gaulle de Pulversheim suite à l’appel de l’intersyndicale CGT-FSU-Snetaa-Sud Solidaires. Une forte grève qui s’explique également par le fait que l’établissement est menacé par un projet de fermeture d’ici à 2025. Très vite, le parking s’est rempli sur fond de slogans hostiles à la fermeture du lycée, mais aussi contre le gouvernement et Jean Rottner, le président de conseil régional du Grand Est, qui a récemment confirmé le projet de fermeture du lycée.

La menace de fermeture qui pèse sur le lycée Charles de Gaulle préfigure du sort que pourraient connaitre de nombreux autres lycées professionnels si la réforme était appliquée. Pour le Grand Est, il s’agit d’une dizaine d’autres établissements qui seraient concernés par des fermetures ce qui aurait des conséquences catastrophiques, d’autant plus dans le bassin historique de la potasse déjà marqué par l’arrêt de l’industrie minière et le manque d’emplois.

En réalité, rien ne justifie cette fermeture à part l’austérité toujours plus féroce du gouvernement au profit de l’enseignement privé, assuré dans la région par les grands groupes comme PSA ou EDF qui ont leurs propres écoles de formation. Une politique qui correspond à une demande historique du MEDEF qui a toujours affiché sa volonté de prendre en charge la formation au détriment de l’éducation nationale comme l’explique Nasr Lakhsassi, enseignant et militant syndical à la FSU.

Cette journée de mobilisation qui va en appeler d’autres, a été un succès, mais cela ne suffira pas à faire reculer le gouvernement et la région du Grand Est sur ses projets de casse du service public. Actuellement, ce sont plusieurs lycées professionnels qui sont dans le viseur sur la région et bien plus au-delà. C’est pourquoi l’ensemble des organisations syndicales et politiques doivent établir un plan de mobilisation interprofessionnelle pour faire front contre la fermeture du lycée Charles De Gaule de Pulversheim et plus largement contre la casse de l’éducation nationale incarnée par le projet de réforme des lycées professionnels.

Le prochain rendez-vous contre la fermeture du Lycée Charles De Gaulle et pour le retrait de la reforme des lycées professionnels est fixé à Mulhouse, pour une manifestation samedi 19 novembre à 14 h au départ du parc Salvator.


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Vincent Duse

Ouvrier PSA-Stellantis Mulhouse, militant CGT

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