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Pour la sauvegarde de l'emploi

Franc succès du mouvement de grève chez Engie

Les salariés des services client d'Engie se sont mis en grève ce mardi au niveau national, pour lutter pour le maintien des emplois menacés, suite à la décision du géant de l’énergie de délocaliser ses activités clientèle.

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Crédits photo : AFP/FRANCOIS GUILLOT

Appelé par l’intersyndicale CFDT, CFTC, CGT, CFE-CGC et EeFO, la grève de ce mardi chez l’énergéticien a connu un grand succès. Selon les sources syndicales, les grévistes ont été 79 % à Annecy, 90 % à Cergy-Pontoise, 80 % à Orléans, 83% à Villeurbanne, 60% à La Baule et à Montpellier, ou encore 52 % à Bagneux, en région parisienne. La direction du groupe a essayé de minimiser l’impact du mouvement en annonçant un taux de grévistes global de 35,92 %.
Cette forte mobilisation a pour cause la crainte des travailleurs qui ont vu diminuer fortement les effectifs à force d’externalisations et de délocalisations, une sorte « d’offshorisation des emplois », cautionné par l’État, actionnaire de référence du groupe énergétique.

Externalisations et délocalisations : plus de profits au détriment des travailleurs

80 % du service client, composé par des centres d’appel, a déjà été sous-traité en France. Et 20 % de cette activité externalisée a été délocalisée au Maroc, au Portugal et à l’Île Maurice. Prochaine destination : le Cameroun et le Sénégal. Cette année, plus d’un millier d’emplois hexagonaux vont migrer, soit 50 % des effectifs de salariés chargés de la commercialisation de l’énergie. Les travailleurs de sociétés prestataires seront les premiers touchés, suivis par ceux d’Engie.
Depuis 2007, date de la fusion de GDF avec Suez, 23 des 32 centres de relation clients ont fermé, entraînant la suppression de 1 500 emplois.

L’État s’en désengage ?

Un autre motif de la grève est la séparation de l’organisation en deux directions : l’une dédiée aux offres de tarifs réglementés du gaz, la seconde pour les offres de gaz et d’électricité au tarif du marché. Cette réorganisation a été imposée par l’Autorité de la concurrence, qui a condamné Engie pour abus de position dominante.
Début septembre, l’État a encore vendu une partie de ses actions, et sa participation est donc passée de 32,76 % à 24,1 % en deux ans. Ce qui est en dessous du tiers des participations que doit conserver l’État dans l’entreprise, selon la loi, qui prévoit deux ans, jusqu’à janvier 2019, pour racheter des actions Engie. Si l’État ne recapitalise pas, le géant français du gaz se trouve à la merci d’une OPA.

Vers la fin des tarifs réglementés ?

L’ouverture à la concurrence du marché du gaz a déclenché une véritable guerre des prix qui ne risque pas de s’arranger : le Conseil d’État a jugé en juillet 2017 que les tarifs réglementés de gaz étaient contraires à une directive européenne de 2009. Ce qui ne presage rien de bon pour la plupart de la population, qui verra les factures de gaz monter sans limite, ni pour les travailleurs du secteur.


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