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Le gouvernement à la botte du patronat

GM&S : La justice examine le plan de licenciement contre lequel se sont battus les travailleurs

Lundi 8 octobre, les ouvriers de GM&S – à la Souterraine dans la Creuse – se sont retrouvés à la Cour administrative de Bordeaux, dans l’attente du rendu de jugement en appel concernant le « plan de sauvegarde de l’emploi » (PSE) contre lequel ils se sont battus. Face à ces travailleurs, un représentant de ministère du Travail défendait bec et ongle les intérêts des patrons.

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Ce lundi, les ouvriers de l’usine GM&S à la Souterraine, qui ont fait face à un plan de licenciement plongeant des centaines de familles dans la précarité en 2017, étaient réunis devant la cour administrative d’appel de Bordeaux avec leurs soutiens. Le mal nommé « plan de sauvegarde de l’emploi » contre lequel ils se sont battus après le rachat du site était examiné par la justice. Pour défendre le repreneur, face aux ouvriers… un représentant du ministère du Travail.

Les ouvriers sortent de la salle, énervés notamment contre le sbire du ministère qui se faufile rapidement dehors en passant entre les gendarmes venus pour faire en sorte que le petit rassemblement s’en aille sans s’énerver trop près de la Cour administrative. 

« Le représentant de l’État a menti à la barre du tribunal », nous explique l’un des ouvriers avec qui nous nous sommes entretenus. « Il a pris la défense de l’administration alors que celle-ci était absente, car elle a considéré que ce n’était pas nécessaire… Peut-être parce qu’elle savait d’avance qu’elle allait perdre ». Le représentant du ministère du Travail, au cours de l’audience, a défendu le repreneur, considérant que le plan social s’est fait correctement.

La réalité aujourd’hui est qu’en dépit des promesses d’un Bruno Le Maire qui disait que tout se passerait bien et que personne ne serait sur le carreau, 157 personnes sont aujourd’hui licenciées dont 1 décédé. Les conditions des travailleurs se sont beaucoup aggravées, et les autres qui sont censés continuer à travailler aujourd’hui ne sont même pas sûrs qu’il y aura du travail pour tout le monde.

Franck fait partie des ouvriers aujourd’hui licenciés : il nous raconte qu’il était l’ouvrier le plus diplômé dans l’usine avec un Bac+4 et le plus jeune salarié avec pourtant 20 ans d’ancienneté. Et aujourd’hui, après un an de recherches de travail, 50 lettres de motivations et deux entretiens, il ne trouve toujours rien. C’est sûr que ce n’est pas en traversant la rue comme l’affirme le méprisant Macron qu’on trouve un travail. 

Pour ceux a qui l’on avait promis qu’ils conserveraient leur emploi, l’avenir n’est pas beaucoup plus rose : les constructeurs avaient promis 22 millions de chiffre d’affaires. Or aujourd’hui ce dernier est loin d’atteindre cette somme. Si rien ne change, l’ensemble des commandes pour 2018 s’élèvera à 11,7 millions d’euros seulement (4,7 millions de Renaud et 7 millions pour PSA) d’après un communiqué de presse de Bercy, loin des 22 millions promis !

L’hypocrisie de l’État que ce soit dans les ministères ou dans la justice est flagrante. Il n’y a aucune volonté de sauver les emplois sinon de sauver les patrons, avec un énorme mépris pour la classe ouvrière. 


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