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Grève aux urgences : le ministère promet une tape dans le dos et du chocolat

Nous reprenons ici le titre du journal satirique le Gorafi, tant il est proche de la réalité. Suite à la délégation reçu par le ministère celui ci ferme les yeux sur la mobilisation en cours.

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Après la manifestation de ce jeudi 6 juin à Paris, où 1 000 urgentistes ont défilé de Montparnasse jusqu’au ministère de la santé afin d’y envoyer une délégation, les représentants de l’État délèguent leur responsabilité « sur le local », c’est à dire sur les directeurs d’hôpitaux qui, eux, encourent leurs salariés à « dialoguer » avec le gouvernement.

Le Collectif Inter-Urgence n’a pas été reçu par Agnes Buzyn, ministre de la Santé, alors que la manifestation déposée et à laquelle se sont déplacés de nombreux travailleurs des établissements en grève (plus de 80 à ce jour), engendrant bien sûr des frais supplémentaires à leur charge, avait précisément pour but de faire valoir leurs revendications, qui semblent modestes au vu de l’ampleur des déficiences recensées dans les hôpitaux.

« Si on a été reçus aujourd’hui c’est parce que le mouvement de grève prend de l’ampleur.  »

Ils ont par contre été reçus par des subalternes de la DGOS (Direction Générale des Organisations Sociales) qui n’ont fourni aucune réponse satisfaisante, et ce alors qu’Agnès Buzyn présentait devant le Sénat, dans un entre-soi obscur, son « Plan Santé » d’ici 2022.

Retour de la délégation à partir de 4min20

«  C’est insuffisant, on a rien, donc aujourd’hui on appelle à un renforcement de notre mouvement de grève. On appelle tous les services publics à se mettre en grève et à faire évoluer le mouvement sur une plus grande échelle.  »

Sur toutes les revendications évoquées, à savoir une hausse des salaires de 300 à 400 euros, l’embauche d’au moins 10 000 personnels supplémentaires et la titularisation de tous les CDD, aucune réponse satisfaisante, puisqu’aucun travail n’a été effectué par le ministère, qui leur a répondu de but en blanc : « Travailler plus, faire des heures supp’ et vous serez mieux payés. » Propos accueillis, lors de leur retransmission de la délégation, par un tonnerre de huées.

Même sur leur problème épineux des lits d’aval, aucune solution n’a été apportée. En ce qui concerne la rémunération, le ministère a réaffirmé son «  protocole de coopération » : des rémunérations individuelles qui ne concernent pas les aides-soignants. Et sur les salaires, seulement 60 euros de prime net contre les 300 demandés.

« On a de l’écho, la population avec nous  »

Le mouvement n’est pas prêt de s’arrêter ici, au vu de la colère générale, il tend même à s’étendre dans les urgences, le collectif inter-urgence décompte 82 services en grève dans toute la France et une centaine en discussion. Une prochaine date de mobilisation nationale est appelée par l’inter fédérale (SUD, CGT, FO) ce mardi 11 juin afin de réunir tous les corps hospitaliers qui, eux aussi, subissent les politiques de restructuration délétères, «  C’est tous ensemble, soignantes, soignés qu’on gagnera  » déclare une gréviste.


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