×

International

Grève illimitée au Costa Rica : le gouvernement appelle à une table de négociation pour désamorcer la grève

Nous reproduisons ici une déclaration de l’Organisation Socialiste (OS) du Costa Rica, membre de la Fraction Trotskyste – IV Internationale au sujet de l’annonce du gouvernement de mettre en place une table de négociation afin de freiner la grève illimitée.

Facebook Twitter

Face aux mobilisations massives de la semaine dernière et la grève illimitée qui dure depuis 9 jours, le gouvernement costaricain s’est vu obligé d’assumer une position politique visant à démanteler la force gagnée par la classe ouvrière. L’ampleur des mobilisations dans les rues met en danger le plan du FMI et la politique du gouvernement. C’est pour éviter que cette dynamique dans la rue ne s’approfondisse que le gouvernement s’installe à la table des négociations, entre quatre murs.

Déclaration de l’Organisation Socialiste du Costa Rica (OS)

La mise en place de cette table de négociations est une main tendue pour mieux approfondir ensuite les positions répressives du gouvernement, au point que mercredi, à la veille de la rencontre, le gouvernement a établi qu’il réprimerait quelconque blocage des routes, cherchant ainsi à attaquer l’avant-garde de la grève.

Loin de faire confiance au gouvernement, la classe des travailleurs doit croire en ses propres forces, qui se sont déjà révélées être bien plus importantes que celles du gouvernement. De plus, ces forces s’exercent sans même que la grève n’ait été générale, étant donné que toute l’économie n’est pas à l’heure actuelle paralysée. En ce sens, les positions des directions syndicales de ne pas appeler à aller vers une authentique grève générale, mais au contraire de donner des marges de manœuvre au gouvernement ne peuvent être vues que comme une erreur.

Au contraire, la tâche immédiate qui incombe à la classe ouvrière est de garantir, au sein d’assemblées démocratiques, l’extension de la grève à tous les secteurs du monde du travail qui ne sont pas en grève, et de se lier à tous les autres secteurs qui ont lutté contre ce gouvernement.

Approfondir la dynamique de négociations, c’est tomber dans un piège, car l’objectif stratégique doit être de mettre en échec la Réforme fiscale du FMI et du gouvernement. Cela ne pourra être atteint que si la classe ouvrière garantit avec ses propres méthodes, organisations, et de façon démocratique, une authentique grève générale illimitée.

Nous, au sein d’Organisation Socialiste (OS), appelons la classe ouvrière à assumer ces tâches, ainsi qu’à intégrer les revendications qui émergent d’autres secteurs en lutte comme le mouvement des femmes et le mouvement étudiant,et toute revendication qui renforce l’appui à la grève et permettre de gagner le bras de fer contre le gouvernement.

1) Nous militons pour l’échec de la réforme Fiscal du gouvernement à travers la grève dans la rue et massive, en développant de manière unifiée toute notre force.

2) Nous revendiquons le non-paiement de la dette externe. Non seulement nous avons déjà payé cette dette maintes fois, mais c’est aussi un argument utilisé pour nous maintenir dans une situation de dépendance vis-à-vis des organismes financiers internationaux, c’est-à-dire, nous maintenir dans une dépendance vis-à-vis du capital financier.

3) Nous revendiquons les droits démocratiques entiers pour la classe ouvrière, tout particulièrement le droit à la libre-organisation, afin de défendre nos intérêts ; ainsi que les pleins droits pour les travailleurs non-costaricains, en particulier les travailleurs et travailleuses nicaraguayens.

4) Pour le droit de décision des femmes sur leur corps, ce qui implique le droit à l’avortement libre, légal, sûr et gratuit. Ceci doit être articulé à la création de commissions pour les revendications des femmes, sur tous les lieux de travail.

5) Nous défendons le droit au mariage entre personnes du même sexe, et les revendications des personnes LGBT.

6) Nous revendiquons la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Non seulement l’Eglise doit payer ses impôts, mais l’Etat ne doit pas la financer, cet argent étant utilisé dans des campagnes contre les droits des femmes et de la communauté LGBT.

7) L’éducation ne doit pas payer pour la crise, ce qui signifie qu’il ne doit pas y avoir de coupes budgétaires dans l’éducation, et que soient embauchés tous les vacataires de la MEP et des Universités.

Pour garantir la réalisation de ces tâches, nous invitons tous nos lecteurs et nos lectrices à militer aux côtés d’Organisation Socialiste (OS).


Facebook Twitter
Frappes iraniennes : le soutien des pays arabes à Israël marque un nouveau rapprochement

Frappes iraniennes : le soutien des pays arabes à Israël marque un nouveau rapprochement

Génocide à Gaza : des armes, des affaires et des complices

Génocide à Gaza : des armes, des affaires et des complices

Etats-Unis. A l'université de Columbia, la répression du soutien à la Palestine s'intensifie

Etats-Unis. A l’université de Columbia, la répression du soutien à la Palestine s’intensifie

Attaque contre l'Iran : Israël limite sa riposte mais les tensions persistent

Attaque contre l’Iran : Israël limite sa riposte mais les tensions persistent

Veto à l'adhésion de la Palestine à l'ONU, ou l'hypocrisie des Etats-Unis sur les « deux États »

Veto à l’adhésion de la Palestine à l’ONU, ou l’hypocrisie des Etats-Unis sur les « deux États »

Argentine : Les sénateurs augmentent leurs salaires de 170% en pleine crise économique

Argentine : Les sénateurs augmentent leurs salaires de 170% en pleine crise économique

Invasion de Rafah : comment la bourgeoisie égyptienne tire profit des menaces d'Israël

Invasion de Rafah : comment la bourgeoisie égyptienne tire profit des menaces d’Israël


Difficultés sur le front ukrainien : vers une percée russe ?

Difficultés sur le front ukrainien : vers une percée russe ?