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Tribune libre

Humour. Bientôt la police va vous arrêter dans la rue !

Explication préalable : « Je vais interdire les signes ostensibles dans l'espace public. Je vais prendre la loi de 2004 qui est la loi qui a interdit les signes ostensibles à l'école, et je vais l'étendre dans l'espace public » (Marine Le Pen). Ficanas

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Nous sommes à Nice, sur le trottoir de l’Avenue. Un policier en uniforme rode et observe les passants.

Le policier : - Monsieur, monsieur ! Veuillez vous approcher s’il vous plait !

David : - Oui monsieur l’agent. Qu’il y a t-il ?

Le policier : - Vous portez un chapeau monsieur.

David : - Effectivement, il commence à faire frisquet ; froid à la tête ou aux pieds c’est le meilleur moyen pour s’enrhumer.

Le policier : - Je suis d’accord, mais le problème n’est pas là. Pouvez-vous l’enlever ?

David : - Si vous voulez, monsieur l’agent. Mais je ne vois pas pourquoi.

David s’exécute et enlève son chapeau.

David : - Et maintenant ?

Le policier : - Avez-vous vos papiers ?

David : - Oui, les voilà.

Le policier : - Ah ! Vous vous prénommez David ? Donc votre chapeau c’est un signe religieux. C’est pour éviter de porter une kipa ?

David : - Si vous voulez. Ca reste un chapeau quand même. Je vais à la synagogue de la rue Deloye.

Le policier : - Vous portez donc un signe religieux extérieur, ce qui est interdit par le nouveau gouvernement. Je suis obligé de vous mettre en garde à vue immédiatement. Le juge décidera de votre sort.

Le policier : - Madame, veuillez vous approcher !

Josiane : - Oui, c’est pour quoi ?

Le policier : - Madame vous avez un foulard sur la tête. Vous en êtes consciente ?

Josiane : - Ben, je ne suis pas idiote. C’est moi qui l’ai mis…

Le policier : - Je vais être obligé de vous arrêter. C’est un signe religieux extérieur rigoureusement interdit par le nouveau gouvernement.

Josiane : - Mais quel babatchou. J’ai un foulard parce que je me suis mis les bigoudis ; pas les moyens d’aller chez le coiffeur moi. Et en plus je suis pressée, je dois aller à Prisu, puis rentrer pour les faire sécher. Alors vos signes extérieurs de je ne sais quoi, vous pouvez vous les mettre…

Le policier : - Attention madame. Ne rajouter pas l’insulte à un fonctionnaire en plus de votre infraction. Le foulard est interdit ; c’est le signe des musulmans !

Josiane : - Mais je ne suis pas musulmane !!!

Le policier : - C’est vous qui le dites. Vous avez votre carte de non appartenance à l’Islam ?

Josiane : - Ma carte de ??? Oh ça dérape le bastardon !

Le policier : - Votre compte est bon. Direct en garde à vue et je dresse en plus une double contravention pour insulte à un fonctionnaire de police.

Le policier : - Et toi ? Oui toi, viens ici.

Romain : - Moi ? Il y a quoi ?

Le policier : - Tu as quel âge ?

Romain : - Quinze ans et demi.

Le policier : - Tes parents sont là ?

Romain : - Ben non, maman est à la maison et papa travaille.

Le policier : - Et toi, tu sors tout seul dans la rue, le col de la chemise ouverte ?

Romain : - Je prend le tram, je vais au foot.

Le policier : - Approche. C’est quoi ça sous ta chemise, ce que l’on voit sur ton torse ?

Romain : - Ben… C’est la croix que l’on m’a donnée à mon baptême…

Le policier : - Tu as entendu dire que l’on avait changé de gouvernement et que les signes religieux visibles sont interdits ?

Romain : - Bof. J’ai vu ça à la télé.

Le policier : - Eh bien tu as de la chance vu ton âge, tu évites la garde à vue, tu pars de suite chez le juge des mineurs et on va convoquer tes parents.

Romain : - Il déconne le mec ! Nous on joue contre ceux de l’Ariane aujourd’hui…

Romain décide alors de partir en courant pour attraper le tramway à la station suivante.

Le policier se retourne et subitement il voit sur le trottoir un bonze en tenue safran. C’est trop beau.

Le policier : - Monsieur, monsieur ?

Anbumani : - Oui représentant de la loi. Que puis-je pour vous ?

Le policier : - C’est quoi votre tenue ?

Anbumani : - C’est une robe de couleur orange que j’ai confectionnée moi-même, selon l’usage, qui représente le signe du renoncement.

Le policier : - C’est donc un signe religieux ?

Anbumani : - Quand Siddhattha eut quitté nuitamment son palais, une fois qu’il eut franchi la rivière qui marquait les limites du territoire de son clan, non seulement il coupa ses longs cheveux, mais en plus il abandonna ses vêtements princiers qu’il remit à son écuyer. S’étant arrêté dans un cimetière, il confectionna ensuite sa robe dans le linceul d’un mort.

Le policier : - C’est donc un signe religieux et conformément la loi vous ne pouvez pas porter un signe religieux apparent avec le nouveau gouvernement.

Anbumani : - Je suis un saddhu vêtu de la robe orange. De même, l’adoption de la robe monastique est actuellement l’un des éléments les plus manifestes de l’adhésion profonde à la démarche bouddhiste.

Le policier : - Mais je ne comprends rien à ce baratin. Je vous mets donc en garde à vue.

Anbumani : - Merci monsieur le représentant de la loi. La cellule va me permettre de méditer. Merci, merci !

Le policier : - Vous madame, oui, oui, vous.

Jacqueline : - Pardon ? C’est à moi que vous parlez ?

Le policier : - Veuillez vous approcher s’il vous plait. Mais dites-moi madame, où sont vos signes extérieurs religieux ?

Jacqueline : - Mes quoi ?

Le policier : - Depuis que le gouvernement a changé, les signes extérieurs religieux sont interdits dans l’espace public et vous marchez dans la rue…

Jacqueline : - Mais je n’ai aucun signe extérieur de quoi que ce soit !

Le policier : - Justement, quelle religion pratiquez-vous ?

Jacqueline : - Aucune monsieur, je suis athée !

Le policier : - Justement madame. C’est là le problème. Vous êtes athée comme 40% des Français et il y a même 70% qui ne se réclament d’aucune religion. Voilà le problème !

Jacqueline : - Quel problème ?

Le policier : - Vous ne portez aucun signe extérieur religieux, ce qui est une manifestation à un groupe et de ce fait, vous devenez répréhensible. Je suis désolé pour vous madame, mais vous êtes en garde-à-vue !

NDLR : on vient d’apprendre que le policier a été hospitalisé à Sainte Marie pour avoir voulu arrêter et enfermer ses collègues au commissariat car ils portaient une plaque peinte en bleu blanc rouge. Depuis il essaye de séquestrer les infirmières du service de neuro-psi.

Source : https://blogs.mediapart.fr/ficanas/blog/191016/bientot-la-police-va-vous-arreter-dans-la-rue


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