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Etats-Unis

Ingérences Russes. L’ex-conseiller à la sécurité nationale de Trump avoue avoir menti au FBI

C’est un nouveau coup dur pour Donald Trump. Son ex-conseiller à la sécurité nationale, Michael T. Flynn a plaidé coupable dans le cadre de son procès sur les ingérences russes lors de la campagne présidentielle américaine.

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« Oui, monsieur ». C’est par ces deux mots que Michael T. Flynn a avoué avoir menti au FBI dans le cadre de l’enquête sur les ingérences russes lors de l’élection américaine. Limogé en février dernier, l’ex conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, qui avait été l’auteur de sa mémorable sortie sur Hilary Clinton, qu’il convenait selon lui de « mettre derrière les barreaux » a ainsi plaidé coupable ce vendredi 1erdécembre.

L’affaire des ingérences russes collent aux basques de Donald Trump

Ce jeudi, Flynn a été inculpé pour avoir menti sur la teneur de ses échanges avec l’ambassadeur russe à Washington sous Barack Obama, Sergueï Kislyak. « Le 24 janvier 2017, l’accusé Michael T. Flynn a obstinément et sciemment émis des déclarations qui sont matériellement fausses, imaginaires et frauduleuses » souligne ainsi les enquêteurs dans leur rapport d’inculpation.

Flynn est déjà la 4ème personne a reconnaître avoir menti dans le cadre de l’affaire des ingérences russes lors de la présidentielle américaine. Bataille de longue haleine entre la Maison Blanche et le FBI, qui a connu comme point d’orgue le maintien des accusations de James Comey, ex-directeur de l’agence fédérale et limogé par Trump, devant le Sénat, l’affaire des ingérences russes colle aux basques du président en exercice.

Ce dernier avait lui même répondu très vaguement aux accusations au lendemain du limogeage de Comey. Désireux de tourner son regard et de désigner la Chine comme adversaire numéro 1 des Etats-Unis au plan international, Donald Trump entretient un rapport pour le moins opaque avec le Kremlin et Vladimir Poutine. Une position qui est loin de faire l’unanimité au sein des services de renseignements et des classes dirigeantes nord américaines, tout comme les velléités conservatrices et protectionnistes sur les plans politiques et économiques.

Mis en difficulté sur le plan intérieur, Trump a tenté de s’affirmer en « chef de guerre » à échelle internationale. Sauf que, là aussi, le président américain est loin de faire l’unanimité. Ses déclarations en Arabie Saoudite, source de la crise dans le Golfe, ou bien encore ses velléités guerrière sans cesse plus affirmé sur le dossier Nord Coréen inquiète les hautes sphères, ce qui ne permet pas à Donald Trump de s’imposer et s’attirer les faveurs de pan entier de la bourgeoisie nord-américaine, qui voyait en Hilary Clinton une représentante bien plus adéquate à ses intérêts. En ce sens, l’affaire des ingérences russes est une véritable toile de fond, minant le mandat de Trump, et qui ne semble pas prête de passer au second plan.

De quoi relancer les possibilités d’une destitution ?

En mai dernier, la possibilité d’une destitution de Donald Trump été dans les tuyaux. Cette issue, qui serait une première dans l’histoire des Etats-Unis, nécessite une longue procédure et serait bien entendu le révélateur d’une crise politique profonde au sein de la première puissance mondiale.

En soi, une première résolution pour destituer Trump avait été déposée en Juillet. Il ne fait nul doute que les aveux de Flynn, l’un des protagonistes centraux de la campagne de Trump et de son débat de mandat, ne peut que raviver les velléités sur ce terrain des adversaires du président américain, toujours aussi (si ce n’est plus…) nombreux en cette fin d’année 2017.

Les polémiques qui s’enchainent, le manque d’assise sociale au sein des classes populaires et la défiance de franges importante des classes dominantes rendent à la fois la position de Donald Trump toujours plus instable et renforcent objectivement les adversaires du président-milliardaire. Si l’affaire est loin d’être bouclée, il est évident que la situation politique actuelle est à suivre de près. En effet, l’instabilité du pouvoir de Trump, et les possibles oscillations dans les semaines et mois à venir, auront à coup sur des répercussions géopolitiques à échelle mondiale.


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