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Interdiction de fumer le narguilé à Jérusalem-Est. Tsahal veille à la santé publique

Fumer est dangereux et provoque des maladies graves. Être exposé à la fumée des autres peut augmenter, également, les risques pour la santé. Comme ailleurs dans le monde, il est interdit de fumer dans les lieux publics fermés en Israël. Dernièrement, cependant, les inspecteurs de Jérusalem font régner la terreur dans la partie Est de la ville, le quartier arabe, et font appliquer la loi qui, jusque-là, était restée lettre morte contre les cafés à narguilés palestiniens. Corinne Rozenn

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Partout, près de la porte de Damas ou à proximité de l’esplanade des mosquées, les cafés et les restaurants arabes proposent des narguilés aux goûts différents qui sont consommés en terrasse ou dans les cours intérieures. Les clients sont soit des Palestiniens aisés, soit des touristes, quoique de moins en moins, compte-tenu de la situation depuis octobre et le début de l’Intifada des couteaux. Mais ils sont encore trop nombreux au goût des autorités israéliennes qui veulent mettre les locaux arabes de Jérusalem-Est à genoux. Avant les fêtes, au moment où le tourisme occidental est un peu plus important, les inspecteurs israéliens ont multiplié les amendes de 5000 shekel, soit près de 1200 euros, pour les restaurateurs qui n’avaient pas encore enlevé la section « narguilé » de leurs menus…

Les tour-opérateurs israéliens boycottent, généralement, les établissements palestiniens de la vieille ville, ce qui leur fait autant de clients en moins. Les inspecteurs de la santé de Jérusalem se chargent, aujourd’hui, du reste. Pour certains observateurs, l’opération vise à « désarabiser » un peu plus encore, la ville de Jérusalem et sa partie orientale, assiégée par les colons sionistes. La recette n’est pas nouvelle : déjà, dans la Grèce de Metaxas, le dictateur (antisémite et anticommuniste) qui a conduit le pays d’une main de fer entre 1936 et 1941, les autorités avaient interdit le narguilé dans les bars populaires du Pirée et d’ailleurs, en raison de ses racines ottomanes.

La justification apportée par les autorités sionistes diffère, aujourd’hui : on fait appliquer la loi et on défend la santé publique, et qu’importe que le narguilé fasse partie intégrante de la culture arabe palestinienne. La fumée peut provoquer des maladies graves, on le sait. L’occupation sioniste également. Mais de cela, Israël n’en a cure, bien entendu.


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