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Prime de « 3000 euros » en REP +

Jean-Michel Blanquer, fausse promesse et vraies attaques

La prime de 3000 euros par an promise par Macron pour les enseignants en REP+ à partir de la rentrée 2017 n'est jamais arrivée. Dès septembre le ministre de l'Education nationale confirmait la prime mais sans donner de calendrier d'application. Ce lundi 13 novembre, Blanquer a confirmé que cette prime serait versée pour la rentrée 2018....

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Le candidat Macron voyait les choses en grand pour l’éducation prioritaire : une prime de 3000 euros aux enseignants d’éducation prioritaire. « Afin d’accroître l’attractivité des postes et de stabiliser les équipes en réseaux d’éducation prioritaire renforcés (REP+), le déploiement progressif de la revalorisation de 3 000 € par an pour les personnels qui y sont affectés ».

Pour l’heure, c’est bien plutôt une série d’attaques et de contre-réformes qui déferlent dans l’Education nationale. Marc Douaire, président de l’Observatoire des zones prioritaires, réagit aux annonces du ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, sur l’éducation prioritaire dans une interview donnée au Monde. Il précise que « ces 3 000 euros sont un engagement de campagne du candidat Macron en direction des 240 réseaux [collèges et écoles] les plus prioritaires, les « REP + ». « M. Blanquer nous annonce que cette indemnité doit encore être discutée avec les syndicats pour être déployée à partir de 2018. Les réseaux REP + étant généralisés depuis la rentrée 2016 [à la suite de la réforme de l’éducation prioritaire menée par la gauche], il me semble qu’il aurait été parfaitement possible d’appliquer cette mesure plus rapidement. Ces délais posent question aux enseignants. »

Une prime en 2018 ou aux calendes grecques ?

Le Snuipp-FSU, syndicat majoritaire chez les enseignants de premier degrés note que « certaines promesses de campagne ont été mises en place plus vite que d’autres, comme la réforme de l’ISF ou la loi Travail… Ou encore l’augmentation de 20 % des conseillers de l’Elysée qui, à côté, représente un coût plus important ! » Ce gouvernement des « riches » apparaît pour ce qu’il est : toujours plus de cadeaux fiscaux aux amis du président. « On a l’impression qu’on nous balade, qu’on repousse, qu’on nous dit Faut pas s’inquiéter mais ça devrait arriver un jour. Il faut aller au bout maintenant », ajoute Francette Popineau, secrétaire générale du Snuipp Fsu.

Le 10 octobre dernier, à l’appel des neuf organisations de la fonction publique, les fonctionnaires étaient massivement en grève contre les attaques de Macron dans le secteur public avec notamment le gel de la valeur du point d’indice alors que le pouvoir d’achat diminue, le rétablissement de la journée de carence, la perspective de 120 000 suppressions d’emplois dans la fonction publique, ainsi que la « simple compensation » de la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) envisagée pour les fonctionnaires. Tout un programme qui s’éloigne fortement des fausses promesses de campagne.

Et, dans les établissements mobilisés dès la rentrée, les revendications portent également sur le manque de moyens qui s’aggrave de rentrée en rentrée : la suppression des contrats aidés qui touche de plein fouet l’organisation de la vie scolaire et les agents en charge du nettoyage et de la restauration, l’augmentation des effectifs dans les classes, sous la pression de la croissance démographique, et qui dégradent les conditions d’enseignements.

Tandis que les attaques pleuvent et malgré la réussite du 10 octobre, les directions des organisations syndicales de la fonction publique n’ont pas encore appelé à une nouvelle date de mobilisation... en décembre, peut être !
Les coups portés par le gouvernement contre les conditions de travail et d’enseignement continuent pourtant à frapper.

Pour imposer réellement la prime de 3000 euros mais surtout une véritable augmentation salariale, pour faire revoir sa copie au gouvernement, il va falloir répondre par une nouvelle journée de grève et d’action afin de construire une véritable mobilisation dans les AG sur nos lieux de travail mais aussi en unifiant la colère du public et du privé contre l’ensemble des attaques de ce gouvernement.

Crédits photo : ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP


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