Il y a Fillon et ses 500 000 suppressions de postes dans la fonction publique, accompagnées d’une hausse du temps de travail, le tout censé répondre à la hausse permanente du chômage et des emplois précaires… Il y a Macron et son idéal d’ubérisation grâce à laquelle « nos jeunes » pourront enfin avoir accès à la dignité du costard… Il y a Hamon, le sauveteur du PS, et son idée, pas si neuve, du revenu universel… Il y a Le Pen bien sûr, et ses gerbes racistes qui opposent les « bons français » aux « mauvais »… Il y a Mélenchon, le maître de l’hologramme, qui par la force de sa personne propose de changer le monde. C’est tout ?
Si l’on en croit les médias, on pourrait facilement répondre oui. En réalité il y a aussi des petits candidats bien invisibles puisque délaissés par les grandes chaînes de diffusion. C’est-à-dire que quand on n’a pas la chance de pouvoir ne serait-ce que songer à employer fictivement sa bonne petite famille, quand on n’appartient pas à leur petit monde, alors la belle « démocratie » française fait en sorte que vous ne veniez pas perturber leur banquet bien privé. C’est le cas de Philippe Poutou, candidat du NPA, encore en recherche de parrainages de maires pour pouvoir imposer une autre voix au chapitre, une voix qui connait les conséquences de la loi dite « travail », autant qu’il sait réellement ce que c’est que d’ « user sa vie » à se défendre.
Et enfin, il y a nous. Un nous qui résonne parfois d’une seule voix, parfois de multiples. Mais qui le plus souvent, ne résonne pas du tout, ou pas suffisamment, parce qu’on ne lui demande pas de résonner. Parce qu’on lui demande plutôt de vivre sa vie calmement, sans faire de bruit, en étudiant bien, en travaillant bien, en produisant bien, en aimant qui il faut, comme il faut, en s’amusant un peu, mais pas trop, en râlant un peu, mais pas trop.
C’est ce « nous », aussi multiple qu’uni, mais surtout résonnant, que les militant.e.s du NPA Paris 8 vous proposent de réunir ce jeudi 9 février 2017, pour discuter, débattre, tomber d’accord, ou non, en tout cas ouvrir un cadre. Notre cadre, pour penser, revendiquer un programme qui soit notre programme, qui réponde à notre réalité, ou même, qui permette à nos rêves d’égalité, à nos rêves de liberté, à nos rêves d’un monde juste et affranchi des contraintes quotidiennes, de trouver les voies pour se réaliser.
Du rêve à la réalité, de l’isolement à la discussion collective, ouvrons le débat à Paris 8 !
Jeudi 9/02 aura lieu la première séance d’un cycle de 3 réunions-débats, suivies d’un meeting-concert avec Poutou et d’autres représentant.e.s de lutte, le 7 mars.
Ne ratez pas la séance d’ouverture du cycle : « Ils ont leur programme… et nous ? » jeudi 9 février, 18h, salle J003 à l’université Paris 8.
