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Service minimum

La SNCF va-t-elle tuer le droit de grève ?

La direction de la SNCF semble profiter du vent en poupe qu’ont les patrons avec les réformes du gouvernement Macron-Medef, pour s’attaquer violemment au droit de grève des cheminots.

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La direction SNCF veut étendre la loi du service minimum à presque tous les cheminots

La loi du service minimum, adoptée par le gouvernement Sarkozy en 2007, impose aux cheminots de certains métiers comme la conduite, les agents d’accompagnement des trains et les agents travaillant dans les postes d’aiguillage, de se déclarer en grève minimum 48h en avance. Cette loi impose également le fait de devoir déclarer avec 24h d’avance que l’on cesse d’être gréviste. Avec cette loi dite « du service minimum », la direction de la SNCF, avec la complicité du gouvernement Sarkozy, s’est attaquée au droit de grève des cheminots. L’objectif recherché est clair : diminuer considérablement l’impact que peuvent avoir les grèves dans ce secteur stratégique qui est le transport ferroviaire.

Aujourd’hui, et peut-être en partie pour répondre aux grèves "coup-de-poing" dans des secteurs non soumis pour le moment à cette loi, un document élaboré par la direction et que nous publions ici, affirme noir sur blanc la volonté d’étendre cette loi à quasiment l’ensemble des métiers du chemin de fer.

Une riposte à la hauteur de l’attaque s’impose !

Les syndicats et l’ensemble de cheminots ne doivent pas laisser passer cette attaque contre le droit de grève. D’autant plus que la direction ne compte même pas s’asseoir autour d’une table pour négocier : ils comptent modifier les métiers concernés par cette loi de manière unilatérale, comme ils l’affirment dans les documents que nous publions ici.

Si cette mesure venait à être adoptée, cela voudrait dire tout simplement la fin des piquets de grève, qui jouent le rôle de convaincre les collègues de se mettre en grève au dernier moment, en expliquant les raisons de la grève. Cela réduirait également énormément l’impact des grèves à la SNCF, car la direction aurait connaissance à l’avance des chiffres des grévistes et des secteurs les plus touchés par un mouvement de grève et elle pourrait donc s’organiser.

Au moment où quasiment l’ensemble des acquis sociaux de ce pays sont en jeu, pour le patronat et pour le gouvernement, il serait fondamental de réussir à réduire l’impact que peuvent avoir les grèves des cheminots qui, lorsqu’elles sont massives et déterminées, ont le pouvoir de paralyser le pays, et mettre à mal les projets du gouvernement et des patrons. Cela devient un enjeu de taille non seulement pour la direction de la SNCF, mais aussi pour le gouvernement et le patronat.


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