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Appel

La manifestation contre les violences policières du 15 octobre

C'est dans un contexte pour le moins particulier que manifesteront nombre d'organisations dont des partis politiques, structures syndicales, collectifs et associations, contre les violences policières ce samedi 15 octobre entre place de la République et la Rue de Frandre. Une réponse qui vise à mettre un coup d'arrêt à la répression qui a sévit fortement pendant près de 4 mois de mobilisation contre la loi Travail sur la jeunesse et le mouvement ouvrier, mais aussi à la répression policière qui sévit, elle quotidiennement et structurellement dans les quartiers avec notamment la mort, cet été, d'Adama Traoré, dans la cour d'une gendarmerie. Face à l'escalade des violences policières, largement encouragée par l'état d'urgence permanent, c'est bien la nécessité d'une réponse collective et d'un front pour défendre nos droits démocratiques qu'il s'agit d'opposer. Une réponse dans laquelle le mouvement ouvrier et ses organisations, qui ont notamment fait figure d'opposition au gouvernement pendant la loi Travail, se doivent de prendre en charge bien plus largement. Cette tâche est dans le contexte d'autant plus importante que l'instrumentalisation à des fins politiques de l'attaque de Viry-Chatillon, suivie de la plainte de Cazeneuve pour des tags à l'Université Paris 1, à grand de renfort médiatique, tente de restaurer le crédit de l'institution policière profondément remise en cause ces dernier mois, et pire vise à renverser l'accusation. Parmi les partis politiques présents, le NPA ou encore Ensemble ! défileront ce samedi 15 octobre. Du côté des structures syndicales, à noter entre autre la présence de la Fédération SUD PTT, la Fédération SUD Rail, la FERC Sup CGT de Paris 8, ou Info’Com-CGT. Parmi de nombreux collectifs signataires, on pourra noter la présence des collectifs Urgence Notre Police Assassine et Vérité et Justice pour Ali Ziri, nés après la mort de jeunes des quartiers populaires. Nous relayons ci-dessous l'appel à la manifestation ainsi que la liste des premiers signataires.

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Le 15 octobre prochain, une manifestation de lutte contre les violences policières et la justice expéditive est organisée entre la place de la République et la Rue de Flandres. En effet, la logique enclenchée ne semble pas s’arrêter : des dizaines de manifestant.e.s ont comparu ou vont comparaître devant les tribunaux correctionnels. A l’exemple de Nina, Martin, Jules et Ivan, à Saint-Étienne : relaxés une première fois le 13 juillet, le parquet a fait appel et Martin comparaissait le 6 septembre, accusé d’avoir à lui seul blessé 7 policiers ! Le procureur exige 18 mois de prison dont 3 fermes et 5 ans d’interdiction d’exercer dans la Fonction publique. Les policiers réclament, eux, des indemnités.

Le 15 septembre à Paris, place de la République, à l’arrivée de la manifestation contre la Loi Travail, c’est Laurent, militant de SUD santé Sociaux 94 qui est touché par un morceau de grenade lancé par les forces de l’ordre. Il perd l’usage de son œil.

Après la mort par étouffement d’Adama Traoré cet été, à Beaumont sur Oise, le 21 septembre à Béziers, un homme de 43 ans est interpellé par la BAC et des policiers municipaux. Aspergé de gaz lacrymogène, puis menotté, il montre des signes de détresse. Il est couché au sol, « en position de sécurité » affirment les policiers. Il meurt sur le trottoir.

Le 22 septembre à Paris, des lycéens bloquent l’entrée du lycée Voltaire, avec quelques poubelles. Un policier les tient en joug avec un Lanceur de Balles de Défense. Il dissimule son visage derrière un foulard. Il est dangereux et menaçant. Le même jour à Toulouse, 4 militants du mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanction ) étaient jugés pour « entrave à l’exercice normal d’une activité économique ». Toujours le 22 septembre, le contrôle d’identité d’une femme à Saint-Denis, filmé par un professeur de la Sorbonne, donne lieu à un déchaînement de violences policières : cartilages déchirés, coups de Taser et menaces de viol.

Le 28 septembre à Villejuif, une équipe de cinq policiers en civil ont arrêté et menotté un militant qui venait de sortir de chez lui. Une arrestation violente et ciblée dont les méthodes policières sont volontairement choquantes. Samedi 1er octobre, c’est la manifestation de soutien aux migrant.e.s à Calais qui est interdite, alors que le 5 septembre l’action de blocage de la rocade et de l’autoroute A16 contre la présence des migrant.e.s avait été aidée par la préfecture.

Le cynisme du gouvernement va jusqu’à mettre en concurrence l’évacuation de la jungle de Calais avec celle de la ZAD à Notre-Dame-des-Landes. Comme si le nombre de flics disponibles déterminait les actions politiques. Nous y voyons tout un symbole. Celui d’une police aux ordres et d’une justice expéditive, toutes deux au service d’un Etat qui gouverne par la peur. Mais nous ne nous laisserons pas faire !

Avec les salarié.e.s d’Air France, de Goodyear, les cheminot.e.s, les manifestant.e.s, les Nuit deboutistes, les migrant.e.s, les Zadistes, les habitant.e.s des quartiers populaires, nous continuerons de manifester sans être fouillé.e.s ni enfermé.e.s.

Dates des procès et initiatives anti-rep

– 8 octobre : Notre-Dame-des-Landes : Manif – Construction – Fête « Que résonnent les chants de nos bâtons ! » Des bus sont organisés au départ de Paris – Départ la veille à 23h30 Inscriptions dès maintenant par internet
– 16 octobre Cabaret d’Urgence organisée par Jolie Môme. Épée de Bois, Cartoucherie. Route du Champ de Manoeuvre 75012 Paris. Dédié aux réprimé.e.s de l’occupation du Medef et à tous les réprimé.e.s des mouvements sociaux.
– 18 octobre à partir de 8h30 au TGI de Boulogne sur mer procès d’une militante pour avoir soit disant opposé une résistance violente aux fonctionnaires de la BAC .
– 19 et 20 octobre Goodyear Amiens. Un village militant est prévu.
– 22 octobre : manif devant la prison de Lannemezan en soutien à Ibrahim Abdallah, prisonnier politique, qui entamera sa 33è année de réclusion.
– 24 octobre : procès de l’Attiéké à Saint Denis.
– 9 novembre : Comparution en correctionnelle de 2 personnes dépositaires du Rassemblement de République en solidarité avec les migrants. 24ème chambre correctionnelle du TGI de Paris (Houssam de La Chapelle Debout et Aubépine du Collectif parisien de soutien aux exilés. ).

  •  25 novembre à Paris deux dockers CGT du Havre comparaîtront pour violences lors du défilé du 14 juin. – 8 décembre à Paris procès de Loïc de Jolie Môme. – 13 décembre : procès d’Adil (postier du 92) TGI Paris – 31 janvier 2017 : 2 opposants au projet « Bure » pour fichage ADN – 8h45 – TGI de Bar le Duc – 6 février 13h30 au TGI de Paris appel du procès intenté par Emmaüs contre des personnes qui s’étaient rendues à un appel de migrant-e-s en lutte dans leur centre d’hébergement.
  •  7 février procès de Fred suite au rassemblement du 5 juillet devant l’Assemblée nationale.

    Coordination contre la répression et les violences policières contact : [email protected]
    Réunion tous les mardis à 18h à la Bourse du Travail de Paris, 3 rue du Château d’eau M° République.

    Premiers signataires Premiers signataires : Act Up-Paris, Association Amélior, CGA, CIP IDF, CNT, Collectif La Chapelle Debout, Collectif Ni Guerres Ni état de Guerre, Collectif pour la Libération de Georges Abdallah, Comité du 18 mai, Comité de Soutien à NDDL, Coordination contre la répression et les violences policières, CSP 75 Coordination des Sans-Papiers, Emancipation Tendance Intersyndicale, Ensemble !, Fédération SUD PTT, Fédération SUD Rail, Femmes Egalité, FERC Sup CGT de Paris 8, Info’Com-CGT, NPA, Nuit Debout Répu, OCL, PCOF, Prison Par Terre, RUSF Paris 1 Panthéon Sorbonne, Solidaires Paris, SUD Commerce, SUD Education 75, SUD Education 92, SUD Education 93, SUD Industrie Francilien, Urgence Notre Police Assassine, Vérité et Justice pour Ali Ziri,


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