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Un drôle de parcours

Le mouvement de Robert Hue rejoint la candidature de Macron

Sébastien Nadot, candidat du mouvement des progressistes (MDP) a annoncé, ce lundi 27 février, qu'il soutenait Emmanuel Macron. L’occasion de revenir sur le parcours de son fondateur, Robert Hue, qui sera passé du statut de président du parti communiste au début des années 2000 à soutien de l’ultralibéral Macron en seulement une décennie.

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Apparatchik du PCF, Robert Hue se distingue dans les années 1980 par sa proximité avec Georges Marchais, alors leader du parti, mais aussi par ses sorties racistes. En 1981, maire de Montigny-lès-Cormeilles, il accuse publiquement une famille d’immigrés marocains d’être des trafiquants de drogue, avec pour seule preuve la lettre de dénonciation d’une voisine. Aidé par ses connaissances en interne, il rentre au bureau politique et parvient même à la tête du parti en 1994. Il va lancer un grand nombre de mesures allant dans le sens de réduire le caractère ouvrier et militant du parti. En 1995 et 2002, il est présenté par les communistes aux élections présidentielles. Il quitte le parti en 2008, considérant qu’il n’est plus « réformable ».

Après son départ du PCF, Robert Hue va dériver de plus en plus jusqu’à devenir un pur produit politique des classes dominantes. En 2012, il apporte son soutien à la candidature de François Hollande et il va soutenir sa politique durant tout son mandat. Il souhaite désormais se définir comme étant « ni social-démocrate, ni communiste mais progressiste ». Tout un programme donc, dont on connait maintenant la signification : celle de soutenir l’ex-banquier millionnaire ultralibéral qu’est Macron.

Ce n’est pas le premier ancien cadre du PCF à décider de soutenir Emmanuel Macron. Selon une rumeur qui n’a pas été démentie par l’intéressé, Patrick Braouezec, serait aussi de la partie. Le point commun entre Robert Hue et Patrick Braouezec est d’avoir été tous deux des personnalités, critiques du stalinisme, ayant tenté de réformer le parti communiste et de l’avoir quitté à la fin des années 2000. Ces atermoiements sont les vestiges d’une génération, qui sous le prétexte légitime de vouloir rompre avec l’URSS et la bureaucratie soviétique, a progressivement abandonné toute perspective révolutionnaire. Et ce jusqu’à basculer jusqu’au cou du côté des classes dominantes. Doit-on leur rappeler que quand Macron parle de « Révolution », c’est pour mieux nous vendre l’ubérisation de la société, l’exploitation toujours plus grande des travailleurs et des classes populaires ?


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