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Blocages, piquets de grève, manifestations…

Le secteur de l’Education est bel et bien dans la mobilisation !

Entre les blocages lycéens, parfois de consort avec les professeurs, les piquets de grève devant les facultés, les cortèges dans les manifestations, le secteur de l’Education montre qu’il n’est pas en reste lorsqu’il s’agit de lutter contre la réforme des retraites ! Alors que les directions syndicales de l’éducation sont reçues par le gouvernement, les travailleurs de l’éducation donnent de la visibilité à leur mouvement dans la rue et réaffirment le retrait total de la réforme des retraites.

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Des profs sur les piquets mais aussi des piquets des profs

Depuis le début du conflit contre la réforme des retraites, les professeurs ont été les premiers soutiens des grévistes de la RATP, en allant pour certains tous les jours aider aux blocages de bus, soutenir les caisses de grève et le moral des grévistes, pour aller ensuite sur leurs AG d’établissements ou de villes préparer la mobilisation. Lors des journées temps forts les taux de grève dans l’Éducation sont très importants et des records historiques ont été atteints. Avec les vacances, de nombreux professeurs ont continué les actions et le travail militant autour du mot d’ordre « Pas de retrait, pas de rentrée » pour s’assurer de la reprise du combat après le 6 janvier. Cela a été le cas avec des taux de grève autour de 40-50 % pour le 9 janvier et des actions coup de poing.

Ce mardi, la mobilisation était encore importante chez les professeurs et personnels de l’éducation, et de nombreuses actions ont été organisées. Notamment des piquets de grève devant les lycées et les centres universitaires, comme devant le Panthéon depuis la rentrée et ce matin devant la Sorbonne. Les professeurs se sont retrouvés avec des soutiens devant le centre historique pour manifester leur mécontentement face aux politiques menées par J. Michel Blanquer et le gouvernement, autour des slogans « Jean Michel Blanquer, ministre autoritaire, on ne veut pas bosser pour toi ! » ou « Macron, démission ». Les professeurs ont décidé de « vider leur sac », lançant des copies au sol pour protester contre la réforme des retraites et toutes les contre-réformes néolibérales qui sont en passe de détruire le système éducatif.

Des actions coup de poing à la grève reconductible

A Clermont Ferrand, les professeurs ont dressé un mur de manuel devant le rectorat. Mais c’est également, devant la permanence de la député LREM B. Petelle, dans les Hauts-de-Seine, que les professeurs ont vidé leur sac, accrochant pancartes et tracts revendicatifs à la vitrine, sous le mot d’ordre « la grève à plein régime ! ».

Les professeurs mobilisés se sont aussi inspirés des grévistes de l’Opéra, et ont dansé sur le lac des cygnes dans plusieurs villes de France.

Au-delà des actions, les professeurs ont décidé, pour certains, de se mettre en grève reconductible et même dans des établissements aussi prestigieux que Louis Le Grand et Henri IV, où plusieurs professeurs se sont déclarés grévistes. A Paris 1, les professeurs et personnels sont également en grève et de nombreux UFR ont voté des motions de défiance à la direction de la faculté, qui a tout fait pour empêcher l’entrée des étudiants et des professeurs dans le mouvement en fermant les centres où devaient se tenir des Assemblées générales et en mettant des étudiants mobilisés en conseil de discipline. Des exemples qui sont de plus en plus suivi dans les différentes faculté et lycées notamment avec la volonté de faire annuler les partiels et examens qui devaient se tenir à la rentrée.

Partiels et examens perturbés

Dans de nombreux centres universitaires, les examens ont été fortement perturbés par la grève des professeurs et des personnels, comme à la faculté de science de Montpellier ou à Nanterre et la Sorbonne, où les partiels ont été bloqués par les étudiants et où des professeurs se sont mis en grève et ont demandé l’annulation des partiels pour montrer leur solidarité au mouvement actuel. Ce type d’action a également été réalisé dans des lycées, comme au lycée Alphonse Daudet à Nîmes, où les professeurs ont fait annuler les épreuves de bac qui devaient y avoir lieu, en chantant « les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, de cette société là on n’en veut pas ! ».

De fait, alors que les premières épreuves du bac doivent avoir lieu d’ici peu, comme l’explique Philippe Vincent, le secrétaire général du SNPDEN « Les collègues proviseurs font remonter des appels à la mobilisation de toutes sortes : grève de la surveillance des épreuves, de la correction ou encore des remontées de notes comme en juin dernier ». Les professeurs refusent de faire passer comme si de rien était les épreuves alors qu’ils avaient affirmés leur désaccord massif, par la grève du bac, l’année passée sur la réforme du bac et que de nouvelles contre réformes destructrices comme la Loi de Programmation doivent passer.

Et d’ailleurs, dans la jeunesse ?

Même si la jeunesse n’est pas la plus mobilisée depuis le début de la grève lancée à la RATP et à la SNCF, une partie d’entre elle fait le pas pour se joindre au mouvement. De fait, une partie de la jeunesse a été sur les dépôts soutenir les grévistes et participe aux actions en commun avec les secteurs mobilisés. Les étudiants ont bloqué leurs facultés pour empêcher la tenue des partiels et des blocus lycéens ont eu lieu dans toute la France depuis le 5 décembre et surtout avec la reprise des cours. Ce matin, à Paris, les lycées Hélène Boucher, Maurice Ravel ou encore Henri Bergson étaient fermés de force par les lycéens sous le mot d’ordre du soutien à la grève et contre un avenir bien terne fait de précarité et de crise climatique.

A Albi, au lycée Bellevue ou encore à Marseille au lycée Diderot, ce sont les professeurs qui ont décidé de bloquer l’établissement et de n’y laisser aucun cours se tenir. Les blocages se font en solidarité entre professeurs et étudiants mobilisés. Même si elle reste très à l’arrière garde du mouvement, la jeunesse a tout intérêt à se mobiliser en commun avec les grévistes de la RATP et de la SNCF ou de l’éducation nationale, alors que la précarité étudiante s’accroît et que l’avenir qui lui est offert est loin de ressembler à ses espérances. Alors que le système néolibéral détruit un à un tous les acquis sociaux, elle est en juste droit de se demander comment se passera son futur.

Généraliser la reconductible dans l’Education !

Pendant, que les syndicats négocient avec le gouvernement et que celui-ci tente de proposer des arrangements pour calmer la colère dans l’éducation, il s’agit de ne rien céder face à Blanquer et Macron qui méprisent depuis le début les travailleurs. De fait, alors que les travailleurs de l’Éducation scandent depuis l’année passée le refus de réformes Blanquer, interpellent sur la violence de leur mise en application et dénoncent le projet global de casse de l’Éducation publique, et démontrent, depuis le 5 décembre, dans la rue, qu’ils n’ont qu’une réponse face au projet de reforme des retraites, celui du retrait, les organisations syndicales de l’Éducation se rendent aux discussions avec le gouvernement et ne jouent pas le jeu de la radicalité des grévistes, elles ne l’ont pas fait face aux réformes Blanquer et elles ne semblent pas plus disposées à le faire aujourd’hui.

Ainsi elles ont consciemment posé un calendrier de grève perlée, loin d’être à la hauteur des enjeux et permettant la discordance des temps d’avec les autres secteurs présents dans la bataille. Après de nombreuses actions et démonstrations de force, les personnels et professeurs de l’éducation ont montré leur capacité de nuisance au gouvernement mais pour vraiment le faire plier, il n’y a qu’une seule solution : la grève reconductible. Déjà fébrile au vu de la force de la grève dans les transports et des départs dans les raffineries, le gouvernement cherche à faire rentrer les professeurs chez eux, à coup de promesses de primes et de revalorisations, qu’il n’est par ailleurs pas en mesure de réaliser, mais les grévistes le répètent, ils n’arrêteront pas avant le retrait ! Et au-delà du noyau dur de professeurs, d’étudiants et de lycéens déjà mobilisés, qui a permis de faire tenir la grève et désormais de la visibiliser, il s’agit plus que jamais de généraliser la grève et de construire un mouvement d’ampleur dans tout le secteur de l’Éducation pour faire battre en retraite Macron !


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