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Deux poids deux mesures ?

Le site sur le référendum ADP est truffé de bugs, celui du Grand débat était flambant neuf !

Dans la nuit du mercredi 12 juin, le ministère de l’intérieur a ouvert une plate-forme en ligne servant à collecter les voix du premier référendum d’initiative partagée (RIP). Problème : à contrario du site du Grand débat flambant neuf, le site servant à recueillir les signatures sur la privation d’ADP est truffé de bug...

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Le projet de référendum d’initiative partagée nécessite 4,7 millions de signatures afin que puisse se dérouler le processus de RIP. Problème : le site présente de nombreuses failles, sur lesquelles ont peu s’interroger : jeudi matin des « problèmes de paramétrages » de l’un des serveurs hébergeant le site ont empêché des internautes d’y accéder. Tout au long de la journée, ceux-ci dénoncent que seuls ceux qui ont été inscrits sur une liste électorale peuvent enregistrer leur signature, et doivent ainsi faire attention aux informations qu’ils transmettent et qui doivent correspondre exactement à leurs cartes d’électeurs.

Donc sont exclues les personnes ne s’étant pas inscrites sur ces listes ainsi que celles et ceux qui n’ont pas accès à Internet, bien qu’elles puissent se faire accompagner dans certaines mairies. De quoi en décourager plus d’un, alors que certains qui s’étaient inscrits pour les élections européennes ne parviennent pas à finaliser leur signature. De plus, non seulement il faut fournir toutes les informations de son état civil, mais l’identité des signataires est publique et cette signature ne peut être retiré a posteriori, selon la loi organique sur le RIP de 2013, ce qui permet non seulement l’identification des positions politiques de chacun mais ouvre la voie à la prospection électoraliste ciblée.

Plus encore, même si le seuil des 4,7 millions de signataires est atteint, le référendum ne sera pas nécessairement organisé. En effet, en dernière instance, c’est l’Assemblée et le Sénat qui détermineront si la proposition de loi peut passer. C’est ce qu’explique Marianne : « Ce mal nommé "référendum d’initiative partagée" ne porte donc en lui aucune promesse d’une véritable consultation populaire qui produirait des effets juridiques. Aucun référendum ne sera en effet organisé si la majorité macroniste, celle qui a voté en premier lieu la privatisation d’ADP, en décide autrement. » Tout reviendra, au mieux, par un retour à la case départ, devant l’Assemblé Nationale où LREM détient la majorité. Et si l’une de ces chambres ne se prononcent pas dans le délai de 6 mois défini par les textes de 2013, ce sera au président de la République d’organiser le référendum. Mais on peut volontiers s’imaginer que ce ne sera pas le cas à moins d’un revirement exceptionnel.


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