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« Ce serait surtout une défaite pour les salariés si le texte était retiré ».

Les chefs de la CFDT, agents du MEDEF, complices du gouvernement, plantent les travailleurs dans le dos

Pendant que plus d’un millions de personnes manifestaient ce 31 mars dans toute la France pour exiger le retrait total de la loi Travail, la numéro 2 de la direction de la CFDT, Véronique Descacq, a déclaré sur RTL, que le retrait du projet de loi travail serait « surtout une défaite pour les salariés ». Après avoir capitulé, en ralliant le gouvernement le 14 mars, désormais, la CFDT tombe le masque. Désormais, Descacq, Berger et compagnie roulent ouvertement pour le MEDEF et plantent une lame dans le dos des travailleurs et des jeunes mobilisés le 31 et qui ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Damien Bernard

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« Ce serait surtout une défaite pour les salariés si le texte était retiré ». C’est par cette affirmation que la numéro 2 de la CFDT tente de convaincre les salariés et les militants de la base qu’ils ont en réalité tort de se mobiliser dans la rue. Ainsi, selon les déclarations mêmes de Laurent Berger, les mots d’ordre de la mobilisation de ce jeudi 31 mars, seraient « un peu fourre-tout »…

Des revendications pourtant on ne peut plus explicites… retrait total de la loi Travail !

Pourtant, malgré le peu de légitimité que l’on puisse accorder au secrétaire générale de la CFDT au vu de ses nombreuses trahisons depuis le début du quinquennat, nous pouvons facilement lui rétorquer, que les revendications portées par les plus d’un million de salariés, dans toute la France, chômeurs, retraités, étudiants et lycéens, sont d’une extrême limpidité : retrait total de la loi Berger, ni amendable, ni négociable !

Mais cette évidence, qui apparait comme « fourre-tout » pour la direction de la CFDT, vise avant tout un objectif clair : démobiliser et empêcher le « tous ensemble » que Hollande et le MEDEF redoutent tant. De la sorte, la direction de la CDFT ne se cache même plus, tant les contradictions issues de la mobilisation sont fortes, il se déclare désormais ouvertement dans le camp d’en face, celui du MEDEF !

Mais, Véronique Descacq, continue, ensuite : « Aujourd’hui on (la CFDT, ndlr) a réussi à faire avancer nos propositions et on continue à le faire avec les parlementaires », Ainsi les salariés, auraient déjà fait leur part du boulot, en servant de moyen de pression le 9 mars alors même que le CFDT a tout fait pour diviser le mouvement en appelant à la mascarade de manifestation du 12 mars. Pour la direction de la CFDT, le projet de loi serait désormais dans les tuyaux, il s’agirait désormais de le modifier à la marge, non dans la rue mais au parlement !

La politique de l’autruche : minorer la fronde pour espérer ne pas subir un sort à la Chérèque en 2003 ?

Pourtant l’affront ne s’arrête pas là pour les salariés, ce sont aussi les militants de la base de la CFDT qui trinquent plus particulièrement. Selon la numéro 2 de la CFDT, ce ne serait que « quelques militants CFDT [qui] sont dans la rue aujourd’hui mais on partage tous le même point de vue, il faut peser pour que ce texte change et s’améliore ».

On commence à s’y habituer. Pour la direction de la CFDT, c’est désormais le politique de l’autruche qui prime, tant la fronde ne cesse de monter à la base. Pourtant, cette fronde est bien plus que visible. Ce sont des sections et des fédérations CFDT entières qui prennent le contre-pied de leur confédération, appelant non seulement à manifester le 31 mars contre le projet de loi El Khomri mais aussi à faire grève !

Pour la direction de la CFDT, les purges des dissidents ne suffiront pas. A un moment, il va falloir prendre acte de la pression de la base. Et les contradictions ne vont cesser de accroître tant le rôle que joue désormais la direction de la CFDT, n’apparait plus seulement, comme la courroie de transmission des contre-réformes du gouvernement, à travers le « dialogue sociale », mais bien désormais ouvertement, comme un agent au service de MEDEF !


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