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Contre Macron et son monde, une bataille féministe !

Les féministes dans la grève générale

Le 23 novembre, plus de 150 000 personnes sont sorties dans les rues des grandes villes françaises pour marcher contre l’ensemble des violences faites aux femmes. C’est une partie de cette force que s’est exprimée jeudi dernier, lors de la manifestation massive de la première journée de grève générale contre la réforme de retraites, dans le pôle féministe animé avec le cortège jeune parisien. La bataille contre la réforme des retraites, et plus généralement contre l’ensemble des attaques de Macron et son monde est aussi une bataille féministe et nous allons gagner tous ensemble !

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Depuis jeudi dernier, une grève générale inédite et historique traverse le pays. De nombreux secteurs stratégiques comme la RATP et la SNCF sont en grève reconductible depuis jeudi, bouleversant la circulation dans la capitale et dans le pays. D’autres secteurs font également partie de la danse, notamment l’éducation nationale, où le taux de grévistes jeudi a été de 78% à Paris. En paralysant la production et les transports, les travailleurs possèdent le pouvoir de créer un rapport de forces face au gouvernement.

Mais une petite minorité organisée (ou syndiqué) ne peut pas, à elle seule, faire reculer le gouvernement : ce n’est que par le “tous ensemble” le plus englobant que la victoire sera possible. La grève ayant débuté le 5 ne sera efficace que si elle est générale, à savoir massive et possédant un caractère combatif, offensif qui aille contre toutes (et on dit bien toutes) les attaques d’un gouvernement qui ne cherche qu’à diviser pour mieux régner.

Cette grève générale va au-delà de la question des retraites et exprime un ras-le-bol général contre le gouvernement et ses attaques néolibérales. Un ras-le-bol qui est aussi féministe : on en a marre des féminicides, de nous faire agresser sexuellement dans la rue, du harcèlement dans les lieux d’étude et de travail, des salaires toujours plus bas, des heures de baby-sitting mal payées, de toujours devoir avoir les emplois les plus précaires et, tout simplement, d’être toujours les premières et les plus touchées par les attaques de Macron, par la réforme des retraites et par l’ensemble des politiques néolibérales qui visent à nous noyer de plus en plus dans la misère. “Grève ou crève” : la lutte a commencé, et les féministes doivent y participer pour construire la victoire, sinon c’est la régression des conditions de vie des tou.te.s qui nous attend.

L’auto-organisation des femmes pour la victoire de la grève

L’auto-organisation des femmes est indispensable pour mettre en place une force matérielle capable de faire tomber le gouvernement et de prendre en main notre avenir. Les femmes se réunissant dans les assemblées telles que celle de On Arrête Toutes (plateforme créée pour organiser la grève du 8 mars) s’affirment en tant que sujets politiques participant dans la bataille contre le gouvernement. C’est ainsi qu’étudiantes, professeures, travailleuses sociales, fonctionnaires, sous-traitantes, grévistes, femmes au foyer, etc vont définir les revendications et les objectifs que la grève doit porter en leur nom.

Les directions syndicales ignorent la volonté des grévistes à la base en n’appelant pas à la grève générale illimitée, et se réunissent avec le gouvernement pour tenter de limiter l’ampleur de la mobilisation. Ces mêmes directions syndicales sont celles qui ignorent toute revendication féministe et qui tournent le dos aux violences patriarcales dans le travail et dans notre société, en cherchant une porte de sortie à la grève par la négociation avec le gouvernement de Macron et de Schiappa. En faisant des Assemblées Générales sous forme de tours de parole informatif, les responsables syndicaux leur enlèvent tout caractère démocratique, limitant ainsi la parole des grévistes, nécessaire pour s’exprimer et décider démocratiquement et collectivement de la structuration et de l’avenir de la grève.

Face à cela, il s’agit de développer une vraie auto-organisation de ces travailleurs et travailleuses, en créant aussi, dans tous les comités de grève des commissions de femmes : celles-ci permettront de combattre la bureaucratie des responsables syndicaux, en incluant dans le mouvement des revendications féministes et des figures féminines ; de gérer les difficultés financières, familiales ou autres que peuvent rencontrer les femmes en grève ; d’établir un protocole contre toute agression sexiste ou sexuelle qui pourrait se donner. Ce n’est qu’ainsi qu’on pourra construire une grève propre aux grévistes et à tous ceux qui sont à ses côtés, allant de la jeunesse jusqu’aux femmes ; et faire contrepoids aux directions syndicales qui tenteront de coopter pour contenir le mouvement.

La grève appartient et appartiendra toujours aux grévistes mais aussi aux femmes !


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