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Le Printemps des Licenciements

Les richissimes actionnaires du groupe Printemps annoncent la suppression de 450 emplois

Le groupe Printemps annonce la fermeture de 7 magasins du groupe et la suppression de 450 emplois en France d’ici à 2022. Une fois de plus le patron du groupe cherche à faire payer la crise aux travailleurs et travailleuses.

Hagop Zimmer

11 novembre 2020

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Crédit photo : Thomas Samson AFP

Un comité social et économique du groupe Printemps s’est tenu hier et un PSE (Plan de Sauvegarde de l’emploi) a été annoncé. Selon les déclarations de Jean-Jacques Liebert, délégué syndical central CGT, à l’AFP : « 450 emplois sont concernés par un Plan de sauvegarde de l’emploi, dont 330 dans les magasins Printemps et 120 chez Citadium » C’est donc la fermeture de 7 magasins qui sont annoncées par le groupe à la sortie de ce comité ; ce qui représente une liquidation d’environ 15% de l’ensemble de leurs effectifs sur le territoire.

Selon les annonces faites par le groupe sur leur propre page , les 7 magasins concernés par la fermeture sont 4 des magasins Printemps à Paris Place d’Italie, celui du Havre, de Strasbourg et de Metz, ainsi que trois de leurs magasins Citadium à Paris Champs Élysées, Paris Nation et Toulon.

Le groupe justifie les fermetures en expliquant avoir toujours été sur un marché structurellement difficile, que la crise du Covid est venue aggraver. Et ce alors même qu’ils ont bénéficié des aides de l’État durant le confinement, profitant du chômage partiel mis en place par le gouvernement tout en refusant « de compléter les salaires. » Comme le soulignait à l’époque un communiqué de la CGT-Printemps : « Ainsi, le coût de cette mesure sera nul pour l’entreprise : le personnel sera rémunéré par l’Etat, uniquement à hauteur de 84% de sa rémunération nette. […] Pourtant, nos propriétaires, la famille Al-Thani, sait investir des milliards d’euros dans le football  ».

Pourtant dans le même temps, le groupe Printemps a vu son chiffre d’affaire augmenter de 3% pour atteindre 1,7 milliards d’euros au cours de l’année 2019 et est détenu par un richissime groupe d’investissement qatari -. Ce n’est donc évidemment pas l’argent qui manque mais la démonstration une nouvelle fois que le patronat a décidé de faire payer le coût de la crise aux travailleurs.

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les salarié-e-s de Printemps font les frais des attaques de leurs patrons, les jeux de rachats de l’entreprises par différents groupes capitalistes avaient déjà coûté très chers à tous les travailleurs du groupe. En effet entre 2006 et 2013 Bernard Demarcq, secrétaire général du syndicat UGICT-CGT de l’époque expliquait auprès de l’AFP : « Nous avons déjà perdu 986 postes depuis le rachat en 2006 ».

Une fois de plus, le patron de Printemps cherche à faire payer la crise aux salariés. L’annonce tombe dans une nouvelle période de confinement et pour Loic Roldan, délégué syndical de la CGT 76 ce n’est anodin, ils espèrent ainsi « éviter les mouvements de colère, les manifestations  ».

Mais le PSE de Printemps n’est pas le seul à être engagé dans la période. C’est également le cas à Grandpuits, chez Daher, chez AAA, ou encore celui Airbus.

C’est une offensive globale qui est lancée contre notre classe et dans le groupe Printemps comme ailleurs il est nécessaire de refuser les licenciements, de refuser que les travailleurs et travailleuses paient le crise de patrons qui se sont enrichis sur leurs dos ces dernières années.


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