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Encore des vies broyées..

Liquidation de l’Usine Métal Aquitaine, 38 salariés licenciés

Après 171 ans d’histoire, le tribunal de commerce d’Agen a prononcé ce lundi 4 juin, la liquidation de l’Usine Métal Aquitaine, et la suppression de 38 postes, à effet immédiat.

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Crédits Photo : Le combat pour sauver l’usine en 2015 / Suire Thierry

Ce lundi 4 juin au matin, le tribunal de Commerce d’Agen, a prononcé la liquidation judiciaire de l’usine Métal Aquitaine Fumel et le licenciement de 38 de ses employés. Alors qu’ils étaient en train de travailler, l’employé et syndicaliste de la CGT, Nicolas Narice, a dû annoncer à ses collègues qu’ils étaient licenciés avec effet immédiat.

« J’ai appelé le greffe du tribunal de commerce à 9h. On m’a annoncé qu’on était liquidés. Avec effet immédiat. »

Ce n’était pas une surprise pour ces employés. La boîte ayant été l’objet d’une affaire judiciaire en janvier dernier du fait de son non paiement de la dette à l’URSSAF. Les travailleurs de l’entreprise ne se faisaient dès lors pas beaucoup d’illusions sur leur avenir dans la boîte.

Après les plans sociaux de 2014 et 2015, qui avaient déjà entraîné la suppression de 67 et 93 postes, les employés de l’usine métal aquitaine Fumel espéraient au moins avoir quelques jours pour se préparer et se retourner. Mais la direction en a décidé autrement, en les prévenant le jour J. Ces travailleurs on dû repartir chez eux, complètement abattus, et attendre leurs lettres de licenciement et leur fiche de paie du mois de mai qui n’est toujours pas tombée.

Depuis 1847, cette boîte est passée entre les mains de plusieurs patrons qui ont fait maints changements dans l’usine et qui ont quitté le navire dès que les profits n’étaient plus suffisants, plongeant à chaque fois, à travers divers plans sociaux, des dizaines de salariés dans la précarité et le chômage. Depuis 2015, c’est le duo d’actionnaires, Francis Pozas et GianPiero, qui a repris l’usine en accumulant les dettes allant jusqu’à 1 million d’euros à ce jour. Du fait du non remboursement de cette dette à l’URSAFF, le tribunal de commerce d’Agen a prononcé la liquidation judiciaire de l’usine.

Une décision qui condamne, du jour au lendemain, les 38 salariés de l’entreprise au chômage, quand les actionnaires, qui n’en ont que faire de ces nouvelles vies broyées, vont davantage profiter de la fermeture de l’usine, qui ne dégageait de toute façon plus assez de profits pour eux, afin de construire de nouveaux bâtiments (projet photovoltaïque, espace muséal, éco quartier…). Effaçant par là l’ardoise des actionnaires et des gros bonnets de la commune de la vallée du Lot.

Avec la politique néolibérale menée par l’actuel président des riches, marquée par la destruction de nos acquis sociaux, à l’instar du code du travail, la réalité face à laquelle se retrouvent aujourd’hui confrontés les salariés de cette usine, à savoir celle des licenciements, de la précarité et du chômage, risque d’en frapper beaucoup d’autres. D’où la nécessité d’une solidarité et d’une unité entre l’ensemble des travailleurs face à la politique ultra libérale de Macron et du capital qui sont de réelles machines à broyer des vies.


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