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L’apologie de PSA et de l’exploitation

Macron roule en DS7 Crossback, voiture symbole des cadences infernales

Les symboles sont des signes qui ne trompent pas. Il n’est pas anodin que Macron ait choisi de descendre les Champs-Élysées au bord de la DS7 Crossback qui va être fabriquée sur le site de PSA Mulhouse. Derrière le symbole, il y a la souffrance des cadences et de la précarité comme modèles. En choisissant la DS7, c’est donner le feu vert a toutes les attaques que ne manquera pas d’imposer le groupe PSA à l’ensemble des salariés, qui font déjà les frais d’un accord de compétitivité qui enchaîne les travailleurs à leur poste de travail avec leur lot de samedis et dimanches à travailler de façon obligatoire.

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Mettre au pouvoir un Macron est une insulte à tous les salariés du territoire qui s’attendent à subir des remises en cause de leurs acquis au bénéfice du patronat

Aujourd’hui, sur la nouvelle ligne de montage qui va accueillir la DS7, un modèle dit premium dans le jargon du groupe PSA. Une voiture qu’aucun ouvrier qui la fabrique ne pourra s’acheter tellement elle sera chère, mis à part Macron qui, lui, ne la paiera même pas. Entre amis on se fait des cadeaux, histoire de mettre de l’huile dans les rouages du patronat de l’UIMM… qui s’apprête à mettre en cause la prime d’ancienneté, en plus des primes d’équipe et de nuit.

L’enfer du travail à la chaîne à Mulhouse

Depuis le démarrage de la ligne de montage qui va fabriquer la DS7, il n’y a que des interdits : pas de café au poste de travail ni d’effets personnels, et pour se rendre en pause il faut faire des détours avec des grillages partout. La chaîne ressemble plus à une prison qu’autre chose, les cadences sont intenables, avec un temps de passage du véhicule à 58 secondes, pour atteindre 62 voitures par heure. Le maximum est de 54 voitures, ce qui était déjà infernal. Nous voilà plongés dans la productivité extrême : faire un maximum avec toujours moins d’ouvriers et des postes toujours plus pénibles.

L’usine de la précarité et de la répression

Aujourd’hui, sur le site de PSA, il y a plus de 750 précaires, dont une majorité travaillent sur la ligne dédiée à la DS7. En moyenne, il y 35% d’intérimaires sur la chaîne, une usine de précaires avec des postes de travail d’un autre âge... La moyenne d’âge des salariés est de 43 ans. La répression contre les erreurs de montage au travail est devenue la règle, tout comme la répression contre les militants qui contestent les cadences et l’exploitation. Ceux de la CGT sont dans le viseur de la direction de Mulhouse. Entre la visite de la BAC au local syndical pour un tract qui aurait été écrit et les jours de mise à pied qui tombent, c’est bien une politique d’exploitation accrue et de répression que mène le groupe PSA.

Macron veut libérer le travail. Comprenez : faire disparaître toutes les contraintes et termes d’horaires et de droit des salariés. Pour cela, il va s’appuyer sur le groupe PSA. Mais les ouvriers savent déjà qu’il faudra se préparer au combat contre le nouveau gouvernement et le patronat à son service.


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Vincent Duse

Ouvrier PSA-Stellantis Mulhouse, militant CGT

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