Les images sont choquantes. Une nouvelle démonstration sanglante de la répression policière contre les Gilets jaunes, quand Macron et son gouvernement montent chaque semaine d’un cran dans leur tournant autoritaire, avec le vote récent sur la loi « anti-casseurs ».
Et CNEWS donnait la parole à Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat de police – Force ouvrière après l’acte XIII, ce lundi. Une émission où celui-ci a tenu des propos qui ont scandalisé jusqu’aux invités du plateau.
« C’est bien fait pour sa gueule »
« Si la grenade lui était arrivé dans la main, là on pourrait se poser des questions, mais là il se penche et il récupère. C’est très cru mais c’est bien fait pour sa gueule » a-t-il ainsi martelé. Yves Lefebvre a donc donné un bon aperçu de ce que pensent les forces de répression lorsqu’elles gazent et visent les manifestants (à la tête) en tir-tendu avec tout l’arsenal qu’ils ont à disposition. Pour les « sommations » et autres « informations en amont » on repassera.
Dans la même veine, le secrétaire FO-police déclarait juste avant, à propos de la victime de violence : « il cherche sa perte le type, au bout d’un moment il faut le dire ». Effectivement, au vu du niveau de répression atteint tous les samedi, le simple fait de manifester aujourd’hui revient à risquer de se faire blesser, mutiler ou tuer, qu’on soit dans les cortèges ou non. Zineb Redouane, elle, tentait seulement de fermer sa fenêtre quand une grenade lacrymogène lui a ouvert le crâne.
Mais contre ce « écarte-toi ou crève », la mobilisation continue et chaque samedi montre que les Gilets restent déterminés, même face à cette escalade répressive. Si les violences policières passaient un temps inaperçues pour une grande partie de la population, et que le gouvernement pouvait utiliser de sa propagande contre les « jeunes de banlieue » ou les « casseurs », c’est aujourd’hui à une toute autre échelle que le gouvernement déploie cette répression policière et judiciaire pour se maintenir. Et la conscience et la révolte face à cette violence d’État se sont elles aussi approfondies.
