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Sortir des concertations et préparer la bataille !

Martinez au chevet de Philippe : Pas de négociations possibles avec ceux qui veulent notre peau !

À la veille de la présentation du projet de réforme ferroviaire, la CGT a interpellé le ministre pour être reçu ce mardi soir à Matignon afin de présenter ses contre-mesures. Des concertations qui, une nouvelle fois, nous désarment. Face à cette attaque historique et ce gouvernement qui organise la mise à mort des cheminots, nous devons réaffirmer qu'aucune concession ni concertation n'est possible ! Le combat se situe autour de la mise en place d'un plan de bataille de taille, à commencer par la construction du 22, journée de mobilisation nationale qui marque la possibilité d'un début de convergences de différents secteurs.

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Crédit photo : SIPA

Ce soir, Édouard Philippe recevra en effet Philippe Martinez à Matignon, à la demande de ce dernier. A la veille de la présentation du projet de réforme auprès du conseil des ministres, la stratégie de la CGT visant à accepter le cadre de concertations est délétère. Celle-ci désarme en effet le monde du travail plus qu’elle ne l’arme. Elle permet au gouvernement de légitimer sa posture d’un gouvernement à l’écoute, ouvert à la discussion avec les « partenaires sociaux ». Ce qui permet de légitimer davantage cette réforme, même si le gouvernement refuse au final les revendications de la CGT. En effet, Édouard Philippe n’a pas manqué de sauter sur l’occasion pour accorder davantage de légitimité à son gouvernement et à sa réforme, pourtant très impopulaire auprès des cheminots, affirmant qu’il était à « l’écoute des propositions de l’ensemble des acteurs concernés par la réforme de la SNCF ». Son entourage ajoutant également qu’on pouvait, à travers cette démarche, voir « le signe d’un gouvernement à l’écoute ».

En acceptant le cadre de la concertation, plutôt que de nous armer réellement à travers la mise en place d’un plan de bataille conséquent, les directions syndicales nous désarment une nouvelle fois. Des concertations qui sont par ailleurs voulues sans aucun rapport de force, le gouvernement comptant passer cette attaque par ordonnances, qui ne vont servir au final qu’à l’accompagnement de la réforme.

Il est dès lors nécessaire d’exiger à nouveau des directions syndicales qu’elles quittent la table des négociations, et d’affirmer qu’aucune négociation n’est possible avec ce gouvernement qui souhaite la mise à mort des cheminots et de la SNCF comme service public, avec l’ouverture à la concurrence, la privatisation, la suppression de petites lignes. Face à la détermination du gouvernement pour faire passer coûte que coûte cette attaque historique, la seule réponse qui permettrait de le faire reculer est bel et bien la mise en place d’un plan de bataille conséquent qui permette d’installer un réel rapport de force en notre faveur.

Ainsi, le combat se situe autour de la construction d’un plan de bataille à la hauteur des attaques, radicalement distinct des journées d’action saute-mouton, d’un calendrier d’appels éparpillés sur les territoires, de marches du week-end. Il se situe autour d’une réponse massive, unitaire et par la grève. Cela seul sera à même de renvoyer dans les cordes Macron, Phlippe, Blanquer, Vidal et les autres ainsi que leurs réformes de casse du service public. C’est de ce plan de bataille dont les syndicats doivent et devront discuter dans les prochains jours, et ce dès jeudi lors de la prochaine intersyndicale (CGT, Sud, CFDT, Unsa) qui, après le rendu du gouvernement et la feuille de route de Guillaume Pepy, décideront de la suite, de la mise en place d’une grève dure ou non.

Dans ce contexte-là, la date du 22 est une première échéance centrale à construire, qui sonne la possibilité d’un début de convergence entre différents secteurs attaqués, cheminots, travailleurs de la santé, étudiants, lycéens. C’est cette date, ainsi que la préparation de la suite – préparation d’une grève dure, de la reconductible – que les syndicats et la CGT doivent construire. Et non des concertations qui ne nous permettront pas de gagner des batailles et faire reculer le gouvernement !

D’autant plus que la colère et la détermination du côté des cheminots est belle et bien là. La célébration de l’anniversaire des 80 ans de la SNCF, dans laquelle des manifestants de la CGT et de SUD se sont invités hier afin de faire entendre leur mécontentement et leur détermination : « Cheminots en colère, on va pas se laisser faire », en est par exemple une démonstration.


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