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« Nous sommes tous concernés »

Meeting 6 octobre. Violences policières, racisme, islamophobie, répression : FAISONS FRONT !

Lien événement facebook : https://www.facebook.com/events/1328526150500604/ Le jeudi 6 octobre, les étudiants et professeurs de l’université Paris 1 ouvrent les portes du site Tolbiac où se tiendra un meeting contre les violences policières, le racisme, l’islamophobie et la répression.

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À la tribune, Assa Traoré, la sœur d’Adama Traoré, décédé en juillet dernier, exemple de plus du niveau de répression que subit la jeunesse racisée des quartiers, qui conduit parfois à la mort ; Sihame Assbague, du collectif « stop le contrôle au faciès » et organisatrice du « camp d’été décolonial » ; Amal Bentounsi du collectif « Urgence Notre Police Assassine », et sœur d’Amine Bentounsi, également tué par la police ; Romain Altmann, syndicaliste de info com’ CGT, syndicat qui avait réagi à la vague de violences policières pendant le mouvement contre la loi Travail ; un membre du collectif de soutien d’Abdoulaye, étudiant de Paris 1 menacé d’expulsion vers la Guinée ; ou encore Mickael Wamen ex-salarié Goodyear, syndicaliste CGT, et qui est l’un des 8 Goodyear condamnés à deux ans de prison dont 9 mois fermes.

L’affiche de l’évènement :

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Un meeting, une première échéance, pour se réunir, se solidariser et faire front, contre les violences policières faites aux jeunes des quartiers, contre la répression syndicale et le matraquage des étudiant.e.s et lycéen.ne.s en manifestation, contre la répression des migrants. Un meeting pour ouvrir un large front de défense des droits démocratiques : pour dire non au racisme d’état, aux violences policières, à l’état d’urgence permanent, à la militarisation des quartiers et à l’impunité policière !

Comment donner la réponse la plus collective et la plus large possible dans la situation politique actuelle, face à l’escalade de l’impunité policière et de la répression ? Un premier meeting dans un lieu symbolique, un site de l’université de la Sorbonne, symbole de la pensée dominante, pour donner la parole à tout.e.s celles et ceux qui ont fait/font l’expérience de la répression, qui dénoncent, au quotidien, certains depuis des mois et d’autres depuis des années, les violences policières, la violence d’État, et qui ont conscience aujourd’hui qu’il nous faut renouer avec l’idée que « nous sommes tous concernés ».

Adama Traoré et Amine Bentounsi sont deux jeunes qui ont été tués par la police, dans les quartiers populaires, deux figures assassinées par un système répressif profondément raciste et violent à l’encontre de la population racisée des quartiers. Deux cas de meurtres policiers, parmi tant – trop – d’autres, qui, dans le cas d’Amine Bentounsi, restent impunis. « Lavés » par la justice, ces agents de l’appareil répressif d’État sont toujours plus protégés, armés, idéologiquement formés, pour violenter, taper, matraquer tous ceux qui sont désignés comme des « ennemis », des « dangers », à l’ordre établi. Tandis que cette justice essuie les « bavures » de la police, de l’autre côté elle condamne de plus en plus lourdement les jeunes de banlieue, les étudiants, et les syndicalistes qui luttent pour l’amélioration de leurs conditions de vie et celles de leurs familles.

Au printemps dernier, nous étions nombreux à chercher ce qui nous rassemble, nous étions nombreux à formuler qu’il fallait « un autre monde » débarrassé de la loi Travail et de « son monde » fait d’injustices, de misère, de racisme. Aujourd’hui, nous sommes en mesure de créer les conditions pour que ce qui est présenté, assimilé comme un état de fait - ces violences systématiques, racistes, institutionnalisées- , puisse être énoncé et rejeté largement et en bloc. Pour cela, il nous faut déceler que quand l’État et sa police tuent un jeune des quartiers, éborgnent un étudiant, en matraquent un autre, partent à la « chasse » aux migrants, condamnent des syndicalistes, interviennent brutalement sur des piquets de grève, quand ils s’attellent à déployer tout un appareil répressif pouvant servir à taper simultanément à plusieurs endroits, « nous sommes tous concernés ». Tous et toutes concerné.e.s, quand une fraction importante de la population racisée, précarisée, discriminée, qui y est plus particulièrement exposée, est touchée. Réagir systématiquement aux contrôles au faciès, à l’armement de la police, aux arrêtés anti-burkini, à l’agression de militants de la loi Travail. Réagir, de n’importe où, quand on « touche à un cheveu » d’un.e étudiant.e, d’un.e personne racisée, d’un.e travailleur.se, d’une femme. Nous devons apprendre qui sont les « nôtres », quelle est « notre démocratie » et dénoncer la « leur » qui est celle de l’état d’urgence, de l’impunité policière, du racisme d’état, de la répression et du 49.3.

Ce mois d’octobre est marqué par de nombreuses dates. Le 6 octobre est la première. Une première pour ouvrir un espace de discussion et de construction pour un front uni autour de la défense de nos droits démocratiques, de l’ancrage le plus large et le plus profond possible du rejet de toutes les formes de violences étatiques, policières, quotidiennes, permanentes, institutionnalisées, de celles qui ruinent la vie des « nôtres ».

Une échéance qui doit entériner notre rejet de l’impunité policière, afin que la chanson du mois d’octobre « nous sommes tous concernés » soit plus forte et ne se laisse pas étouffer par celle de novembre « nous sommes tous Charlie ». Ce qui peut se découvrir au mois d’octobre, la vraie nature de la police, ne doit pas se laisser recouvrir en novembre ; il y a là en jeu une prise de conscience indispensable pour nos luttes à venir !

C’est ainsi que les étudiant.e.s, les opprimé.e.s, les jeunes et personnes racisé.e.s des quartiers, les professeur.e.s, travailleur.se.s, syndicalistes sont invités à se retrouver le jeudi 6 octobre à Tolbiac, pour que la peur change de camp.


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