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Toulouse Capitole, nid d'espions

"OSS Moudenc" en action : le maire de Toulouse infiltré chez les Gilets Jaunes ?

C'est une interview pour le moins étonnante que Jean-Luc Moudenc a donné à Libération. Le maire Les Républicains de Toulouse, proche d'Edouard Philippe, a affirmé avoir infiltré une manifestation des Gilets Jaunes, pour observer les profils des casseurs, bien entendu...

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Crédits : OSS 117, le Caire nid d’espions

« J’ai mis une tenue de motard pour m’anonymiser et m’infiltrer 10 minutes dans les groupes violents pour voir leur mode opératoire et leur composition ». C’est avec ces mots que Jean-Luc Moudenc a affirmé, dans un article de Libération, s’être infiltré dans une manifestation des Gilets Jaunes, début décembre. Reconverti, selon ses dires, en espion. Avec un certain succès puisqu’un seul un journaliste local l’aurait reconnu. A Libération, le maire de Toulouse livre donc son rapport.

« J’ai été frappé par le mano a mano entre extrémistes de gauche et de droite, unis pour lancer des projectiles contre les forces de l’ordre. Jamais je n’avais vu ça ! La phrase "les extrêmes se rejoignent" a pris tout son sens sous mes yeux […] J’ai vu l’hétérogénéité de la composition des groupes violents, chacun étant reconnaissable par des codes vestimentaires différents, ainsi que l’efficacité très élaborée de leur "équipement" d’attaque et de leur protection contre les gaz » a ainsi expliqué le maire Les Républicains de Toulouse, qui est aussi, précision utile, un proche d’Edouard Philippe.

Quiconque aura participé à un seul acte des Gilets Jaunes se trouvera largement insatisfait du rapport d’espionnage de Jean-Luc Moudenc. C’est presque à se demander si l’inhalation de gaz lacrymogène n’a pas eu un effet hallucinatoire chez le maire de Toulouse, tant la réalité est toute autre. Hallucination mêlée à une perte de vue visiblement, puisque Moudenc n’a semble t-il pas remarqué les multiples charges, coup de matraques et tirs de flashballs des forces de répression, qui ont mutilé de nombreux Gilets Jaunes toulousains. Pourtant, il lui aurait simplement suffi de regarder par la fenêtre de son bureau place du Capitole pour s’en assurer...

L’envolée héroïque d’"OSS Moudenc" ne manque pas de faire sourire, tant la manœuvre est grossière. Chercher à diviser les Gilets Jaunes entre « bon » et « mauvais » manifestants tout en donnant du grain à moudre au discours d’ultra fermeté de son bon ami de Matignon. Ainsi, nous attendrons encore pour qualifier Jean-Luc Moudenc de « camarade »...


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