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Solidarité après le non-renouvellement de deux contractuels

Paris 1 : la direction dépense 1,7 million d’euros de peinture... et licencie du personnel

Hier lundi 17 septembre avait lieu la rentrée des étudiants et personnels de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Ça n’a néanmoins pu être le cas pour deux anciens agents de sécurité du centre Pierre Mendès France (Tolbiac) dont les contrats ne se sont pas vus renouvelés pour l’année scolaire 2018-2019. En réponse, un appel à la grève reconductible a été lancé par les syndicats présents sur la fac, exigeant la réintégration des deux agents licenciés ainsi que de meilleures conditions de travail.

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C’est un comble. Alors que George Haddad, président de l’Université Paris 1, profite de la rentrée pour se pavaner dans les grands médias et déclarer de manière faussement héroïque que le rez-de-chaussé du centre PMF (Tolbiac) a pu être repeint pour la maigre somme de 1,7 million d’euros, deux de ses agents du même centre se voient privés de leur contrat pour l’année à venir. Ces anciens contractuels ne pourront donc même plus compter sur leurs anciens revenus, qui déjà très faibles.

Premier jour de rentrée, et George Haddad et sa clique nous montrent la gestion à deux vitesses de la première fac de France. Prompt à s’occuper des murs de PMF pour tenter d’effacer la mobilisation de ce printemps qui les avait ornés de fresques, le président l’est encore plus lorsqu’il faut précariser davantage les travailleurs du centre. Et si les conditions de vie et de travail de ces agents étaient déjà désastreuses comme en témoignent différents collègues ce lundi, ces licenciements sont bel et bien un coup de massue. C’est pourquoi les syndicats ont appelé à une grève des personnels de la fac.

Sur le piquet, les grévistes sont remontés et rapportent les cadences infernales qu’ils subissent avec leurs collègues dont ils se font le relai. Après de l’agitation dans la fosse de Tolbiac, les travailleurs sont reçus par leurs supérieurs hiérarchiques, déjà inquiets de la suite. Pour mardi, la grève est donc reconduite avec une volonté accroître son caractère offensif.

Si les syndicats présents (SNASUB, CGT Ferc-Sup, Sud éducation) ont pu se mettre d’accord pour un appel uni à la grève des BIATTS et des enseignants de l’Université Paris 1, c’est en se fondant sur l’absence de motifs valables de ces licenciements. En effet, ces derniers ne répondent même pas aux critères légaux qui exigent une faute professionnelle du travailleur pour pouvoir en toute légalité mettre fin à ses fonctions.

S’il faut exiger la réintégration de tous les agents concernés par de tels licenciements, et ce au-delà du cadre imposé par le droit du travail qui reste un outil patronal d’exploitation, il faut donc souligner que cette « faille juridique » dans la précarisation de ces travailleurs est un potentiel pour mobiliser et conscientiser plus largement les salariés de l’Université, qui s’identifient davantage aux anciens agents.

Cette grève est l’expression du malaise croissant qui agite l’Université, mis en lumière par la mobilisation du printemps dernier. Elle a donc un fort potentiel de radicalité, ce qui peut déjà se percevoir de par son caractère reconductible et les revendications qu’elle porte. La rentrée pour George Haddad ne sera finalement pas aussi blanche que les murs fraîchement repeints de Tolbiac.


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