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En parallèle des mobilisations à Athènes

Paris, rassemblement en solidarité avec la Grèce mercredi soir

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Nicolas Rossel

Il y avait moins de monde que sur la Place Syntagma, à Athènes, mais plusieurs centaines de personnes se sont tout de même rassemblées mercredi soir, Place de la République, à Paris en solidarité avec les travailleurs et le peuple grec contre l’accord de Tsipras, au moment même où les parlements français et grecs débâtaient et votaient le plan « colonial » de la Grèce. Quelques drapeaux CGT et Sud flottaient parmi ceux du Front de gauche, d’Ensemble, du Parti de gauche, du NPA. Nombreux aussi les manifestants non-badgés, tout simplement révoltés et qui ont voulu faire entendre une voix alternative à la politique d’asservissement de la Grèce. Le ton était donné, les visages graves et déterminés mais l’ambiance dynamique. « On ne doit rien, on ne paie rien, annulation de la dette pour le peuple grec » pouvait-on entendre des mégaphones du NPA, repris par la foule.

Au même moment, dans les rues d’Athènes, des milliers de manifestants convergeaient face au parlement grec pour protester contre le vote du plan Tsipras, à l’appel d’ADEDY, le syndicat de la fonction publique, dans le cadre de la grève de 24h proclamée ce mercredi, ainsi que du PAME, le courant syndical lié au Parti communiste. La tension est montée d’un cran en début de soirée et des affrontements ont eu lieu avec la police, suivis d’une cinquantaine d’arrestations, tandis que les députés votaient à une large majorité le nouveau plan d’austérité : 229 pour, 64 contre et 6 abstentions. Malgré des défections, ce n’est pas seulement la trahison d’un Tsipras qui porte un coup de poignard dans le dos des grecs, mais celle de tout un parti et de sa stratégie. Sur les 149 députés de Syriza seuls 32 ont voté contre et 6 se sont abstenus. Tsipras et ses députés ont donc pu compter sur les voix des partis de la Troïka : Nouvelle démocratie, To-Potami et Pasok.

Le rassemblement parisien, de même que les rassemblement qui ont pu se tenir en province, ne sont qu’une première étape de construction d’un vaste mouvement de solidarité avec le peuple grec et le monde du travail, pour dire « non » à la Troïka et « non » au paiement de la dette. Ce qui se joue en Grèce, c’est également une attaque contre notre classe, en France et dans tous les pays d’Europe, soumis à l’austérité. C’est aussi pour cela, que le mouvement de solidarité devrait se structurer et s’élargir.


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