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Du Pain et des Roses

Pour la réac’ Graziani, quand on est au Smic, on divorce pas !

Une femme seule, avec deux enfants a interpellé Macron parce que son salaire, le Smic, ne lui suffit pas pour vivre. Julie Graziani, militante chrétienne de la Manif pour Tous, contre la PMA, anti-avortement s’indigne : elle n’avait qu’à pas divorcer. Depuis Du Pain et Des Roses, nous luttons contre toutes les Graziani et leur monde, et pour que toutes les femmes travailleuses nous puissions nous libérer de ce système qui nous opprime et nous exploite.

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Plateau de l’émission 24h Pujadas, sur LCI : Julie Graziani a été invitée à réagir à une vidéo où Macron, rendu à Rouen en raison de la catastrophe de Lubrizol, demande à deux femmes si « ça va ». La réponse est claire : « je trouve que les aides ne sont pas terribles. Quand on est toute seule [...] avec deux enfants, au SMIC, je vois pas trop comment on peut s’en sortir ». La réaction de cette chroniqueuse contre la PMA, proche des milieux d’extrême-droite et qui se veut « lanceuse d’alerte » contre la « volonté de la gauche de détruire les repères naturels » ne se fait pas attendre.

« Je comprends très bien qu’elle ne s’en sorte pas, c’est sûr qu’elle ne s’en sort pas à ce niveau-là. Mais je ne connais pas son parcours de vie à cette dame. Qu’est-ce qu’elle a fait pour se retrouver au Smic ? Est-ce qu’elle a bien travaillé à l’école ? Est-ce qu’elle a suivi des études ? Et puis, si on est au Smic, et bien il ne faut peut-être pas non plus divorcer dans ces cas-là. À un moment donné, quand on se rajoute des difficultés sur des difficultés, et des boulets sur des boulets, on se retrouve avec des problèmes ».

Face aux propos de cette militante de la Manif pour Tous, catholique, fervente anti-avortement, notre très chère Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations Marlène Schiappa n’a pas tardé à réagir. « Riche on peut divorcer, pauvre il faut subir ? Sous couvert d’opinion, un violent mépris des mères isolées ! » a-t-elle posté sur son compte Twitter. Conclusion : les femmes pauvres ont le même droit à divorcer que les femmes riches ; à savoir toutes les femmes sont égales, en droit. Or, en fait, elles ne le sont pas : une minorité peut, une majorité subit. Dans le monde, parmi les 3,5 milliards d’habitants les plus pauvres, 70% sont des femmes. 70% des 960 milliers d’analphabètes sont des femmes. Les femmes sont une des couches les plus opprimées de la classe ouvrière, et cette « époque du déclin capitaliste [lui assène] les coups les plus durs [..], tant comme salariée que comme ménagère ».

C’est pourquoi cette femme n’est, dans aucun cas, coupable de sa situation. Non seulement elle se retrouve exploitée, comme l’ensemble des travailleurs, par une petite caste de parasites, les capitalistes, qui utilisent toute oppression possible pour fragmenter l’écrasante majorité des travailleurs, par la discrimination et la domination, reléguant les femmes à un second travail : celui de reproduire la force de travail. C’est pourquoi, à Du Pain et Des Roses, nous luttons pour les meilleures conditions de vie, pour celles qui sont possibles au sein de ce système et pour celles qui vont nous obliger à le détruire. Nous luttons pour la victoire non pas partielle mais entière, pour l’émancipation des femmes mais aussi de toute l’humanité. Ainsi, nous vous invitons à marcher avec nous, ce 23 novembre, journée contre les violences faites aux femmes, contre toutes les violences patriarcales et capitalistes et parce qu’on veut du pain - des meilleures conditions de travail - mais aussi des roses - des meilleures conditions de vie.


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