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Répression policière

Répression ? Réaction ! Le coup de gueule d’une manifestante

Carmen B. La répression policière est de plus en plus violente autour de nous ; depuis le début de la mobilisation, une escalade de violence est ouvertement à l’œuvre de la part des forces de répression et du pouvoir politique aux commandes. Ils n’hésitent pas à gazer, matraquer, interpeler et placer en garde-à-vue aussi gratuitement qu’arbitrairement.

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On nous dit que cette violence soi-disant « légitime » répond aux provocations des manifestants : mais toutes celles et tous ceux qui étaient aux manifestations contre la loi travail savent que les violences et les provocations ne viennent que d’un seul côté. Nous ne faisons que riposter à la violence autorisée et fascisante de la police, l’escalade est de leur côté, pas du nôtre.


Cette violence et cette répression n’ont qu’un but : décrédibiliser nos actions et convaincre le plus grand nombre de ne pas aller manifester, puisqu’à tout moment chacun risque d’être arrêté. Ils sont prêts à sacrifier leur légitimité pour étouffer notre mouvement en plaçant en garde-à-vue, pour l’exemple, des innocents qu’ils accusent de violence contre la police. Nous ne devons pas rentrer dans leur jeu, et face aux intimidations et aux coups de force il faut répondre par une détermination toujours plus grande.


Face aux lacrymos, aux gaz et aux menaces de détention, montrons-nous toujours plus sûrs de ce que nous défendons et plus légitimes dans nos revendications. Ils veulent nous convaincre d’arrêter de manifester : nous continuerons ! Ne cédons pas, soyons simplement mieux préparés quand nous allons manifester : sérum dans les poches, numéros de la Legal Team sur la main, et consignes bien en tête (« je n’ai rien à déclarer », refus d’être jugé immédiatement, prévenir un avocat du collectif, …). C’est la seule manière des rendre inefficaces leurs intimidations.


Il faut aussi systématiser les réactions face à la répression, ne rien laisser passer. Des camarades embarqués ? Manifestation spontanée devant le commissariat ! Non seulement c’est la preuve de notre solidarité, le signe qu’on n’abandonne pas nos camarades, mais c’est aussi un symbole fort pour le gouvernement : on ne nous fera pas taire à coups de matraque et de gardes-à-vue ! Chaque rassemblement devant un commissariat, même s’il n’aboutit pas à une libération, est une victoire hautement symbolique, la preuve par le nombre que nous sommes présents et qu’on ne nous écrasera pas.


Notre force c’est notre union, notre moyen d’action c’est notre masse. La plupart de nos camarades embarqués et placés en garde-à-vue sont accusés de violence contre un fonctionnaire de police : on prétend qu’ils ont jeté des projectiles, voire parfois qu’ils les ont directement frappés à coups de poings ou pieds…et comme fondement de l’accusation, le simple témoignage d’un CRS ou d’un policier, parfois une confrontation…c’est parole contre parole, et pour cette parodie de justice les deux n’ont pas la même valeur. Dans ces cas-là, pour la défense des camarades, il est important d’avoir des vidéos, des photos qui prouvent que leurs arrestations sont totalement arbitraires et très violentes, ou des témoignages écrits de personnes présentes à ce moment-là et qui peuvent décrire précisément la scène. N’hésitez pas à sortir vos téléphones pour filmer lors des actions, si vous êtes témoins d’une interpellation ou que vous en entendez parler par la suite, faites remonter vos images et témoignages !


A partir du début du mois de mai, plusieurs procès contre des manifestants et manifestantes contre la loi travail vont s’ouvrir. Il est impératif que le mouvement prenne en charge la défense de tous nos camarades, il faut que le gouvernement et les forces de répression comprennent que s’ils osent toucher à l’un ou l’une d’entre nous, c’est tous et toutes ensemble que nous allons riposter ! Ce seront des milliers de manifestants dans la rue, devant les commissariats ! A nous de suivre l’exemple de la CGT du Havre, qui a déclaré qu’à chaque fois qu’un lycéen ou un étudiant sera réprimé ou convoqué, ce sera le port du Havre dans son entier qui sera bloqué. Pour chaque camarade arrêté et inculpé, il y aura une campagne de soutien considérable jusqu’à sa libération définitive et sans poursuite. Ce n’est qu’ainsi que nous ferons reculer la répression. Ensemble, toujours aussi déterminés, toujours aussi solidaires.


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