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Racisme d'Etat

Saint-Denis. Un gigantesque dispositif répressif expulse 2500 migrants du camp de Porte de Paris

Ce mardi matin, plus de 2000 migrants ont été expulsés de leur campement de la Porte de Paris à Saint-Denis. Les migrants ont été emmenés vers une destination inconnue. Ceux qui étaient en marge du camps ont été interpelés, menottés et ramenés dans le camps.

Gabriel Ichen

17 novembre 2020

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Dès 4 heures du matin, un gigantesque dispositif répressif a été mis en place par la préfecture de Police de Paris sous les ordres de Gérald Darmanin. La zone quadrillée, les policiers ont procédé au démantèlement du camp. Les associations d’aide ainsi que les journalistes se sont vus refuser l’entrée dans le camps et interdiction de filmer... Un avant-goût de la loi sécurité globale examinée aujourd’hui à l’assemblée nationale.

Comme l’explique Philippe, membre du collectif Solidarité migrants Wilson, « ces campements et ces évacuations ce n’est pas un accident de la politique d’accueil, c’est la politique d’accueil de la France ». Les migrants font l’objet d’une répression policière particulièrement violente de la part de l’État. Bien souvent la police réalise ces « évacuations » de campements de migrants dans la plus grande violence, à coup de matraque ou à coup de gaz lacrymogènes.

Les migrants continuent d’être en première ligne de la crise sanitaire, vivant dans des conditions sanitaires et sociales toujours plus précaires. Ils avaient largement continué à faire tourner le pays pendant le premier confinement, occupant des emplois essentiels mais sous-payés et principalement au noir. Mais bien sûr, aucune disposition n’a été prise par le gouvernement qui au contraire continue ses attaques contre les franges les plus précaires de la société. Véritable variable d’ajustement en période de crise pour les patrons et pour le gouvernement, les migrants se retrouvent aujourd’hui encore en première ligne des offensives sécuritaires, répressives et racistes du gouvernement. La politique migratoire de la France ainsi que celle de l’Union Européenne ayant depuis longtemps montré son visage xénophobe.

Il est urgent d’imposer l’arrêt immédiat de toutes les expulsions, ainsi que la réquisition des logements vides afin de pouvoir reloger les migrants et les sans-papiers dans des conditions dignes. Dans le même temps il nous faut exiger la régularisation immédiate de tous les sans-papiers, sans distinction de statut.


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