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Sondage IFOP

Seuls 37% de la population fait confiance au gouvernement pour faire face au virus

Un sondage paru ce jeudi continue de relater une large impopularité du vaccin en France et le manque de confiance d’une large majorité envers le gouvernement pour gérer ce processus. Un scepticisme qui trouve son origine dans la gestion erratique et criminelle du gouvernement depuis le début de la crise sanitaire.

Alex Ludo

7 janvier 2021

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Ce jeudi un sondage de l’IFOPLes Français, le Covid-19 et l’intention de se faire vacciner” commandé par Cnews et Sud Radio rapportait les intentions des français vis à vis de la vaccination au covid19 ainsi que leur opinion sur le gestion de la crise. En décembre au lancement des campagnes de vaccins une minorité de 39% seulement était prête à se faire vacciner, chiffre qui est passé début 2021 à une faible majorité de 51%. Cependant l’inquiétude quant aux conséquences économiques de la crise du coronavirus concerne 89% des sondés, et 71% d’entre eux se disent inquiets d’un point de vue plus sanitaire pour eux et leur famille. Plus spécifiquement quant à l’opinion exprimée vis-à vis du gouvernement, seulement 37% le considèrent capable de lutter contre l’épidémie, et 36% pour mener à bien les campagnes de vaccination annoncées.

Et sur ce dernier point force est de constater une gestion érratique de cette nouvelle étape de lutte contre le covid de la part de l’exécutif, comme le révèlent les premiers scandales quant aux vaccins qui ont été perdus notamment (près de 30% de ceux-ci). Mais aussi le faible nombre de personnes vaccinées, moins d’un millier dans l’une des principales puissances impérialistes mondiales, alors que les États-Unis atteignent déjà les 4.225.000 personnes vaccinées, 944.000 en Angleterre, 238.000 en Allemagne.

D’autre part, bien que le pourcentage de personne prête à se faire vacciner croît, l’impopularité constante de cette question, présentée comme la sortie la plus efficace de la crise sanitaire, témoigne de la crise politique du gouvernement, incapable, et tenu comme tel, de faire face à la situation.

Une crise de légitimité qui hante le quinquennat depuis le début de celui-ci, d’une part sur le terrain de la lutte des classes, très abîmé par le mouvement des Gilets Jaunes ou encore de la grève historique contre la réforme des retraites, et depuis près d’un an sur celui de la crise sanitaire et de sa gestion. Pour cause les scandales qui se sont succédé depuis mars dernier en particulier quant aux masques, matériel défaillant ou totalement manquant dans les hôpitaux, qui ont témoigné de l’amateurisme total de la part du gouvernement, ainsi qu’une impréparation scandaleuse face à cette pandémie mondiale. C’est aussi la démonstration de choix politiques de l’exécutif dans l’objectif de préserver les profits des capitalistes, même au prix de milliers de vies de travailleurs, obligés de continuer de travailler, et de leurs familles, même quand la production n’était pas essentielle à la lutte contre le covid ; et ce accompagné de cadeaux de milliards d’euros aux plus grandes entreprises, au frais du contribuable.
D’autre part, il faut souligner aussi que c’est à cause des politiques néolibérales des gouvernements successifs, approfondies avec la crise de 2008, comme les coupes budgétaires qui ont mis en difficulté les hôpitaux, qui se sont retrouvés surchargés, saturés, avec des manques importants de personnel et matériel en plein pic épidémique.

Et en ce sens, l’évidente gestion criminelle de la crise par le gouvernement suscite un scepticisme légitime vis-à-vis des solutions apportées par celui-ci, qui est dès lors contraint par l’opinion d’avancer à taton sur la vaccination. Solution en revanche fortement soutenue par le patronat comme le président du medef qui veut absolument l’accélérer, non pas tant pour la santé de la population mais bien pour relancer sa machine à profit.

Aussi loin de devoir laisser ce sentiment au service des rhétoriques complotistes, cette inquiétude de l’opinion publique vient, à juste titre, remettre en question la gestion capitaliste de la crise sanitaire. Que ce soit au travers des laboratoires privés dont le monopole réduit l’accès au vaccin en s’en servant pour y trouver des sources de profits, ou en faisant primer la reprise de la production à tout prix au détriment de la santé des travailleurs. C’est cette gestion qui provoque une méfiance vis-à-vis de la vaccination sous contrôle des monopoles et de l’Etat, ce qui remet au centre la nécessité de nationaliser les recherches en virologie avec des investissements massifs dans la santé publique et un contrôle démocratique des travailleurs de la santé, des chercheurs, qui savent mieux que quiconque quels sont les besoins et nécessités pour faire face à la crise.

Crédits photo : Getty Images


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